Quand le langage pro devient ordre pervers

sexislife 160

Anne, soumise sur ordre de son Maître, séduit son patron en visio. Réunions budgétaires, chemises entrouvertes, doubles sens savamment distillés : un jeu pervers s’installe. Entre langage codé et dévoilement progressif, elle obéit, il croit la former, et tous deux se laissent piéger par le désir.

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Chapitre 1 – Le premier pas

La première fois, elle a hésité longtemps devant le reflet noir de l’écran. La chemise blanche, bohème, légère, presque une buée textile, lui semblait soudain trop audacieuse pour une simple visio hebdomadaire. Elle a déboutonné un cran, puis l’a reboutonné, puis l’a redéfait. Ridicule. Elle a soufflé, a posé ses mains à plat sur le bureau comme pour retenir le monde qui penchait.

L’heure. Elle a cliqué. La caméra intégrée s’est allumée, témoin unique et cruel : pas d’angle flatteur à chercher, pas de cadrage pour se cacher, juste la frontalité brute de son portable. Charles s’est affiché. Le ton neutre. Rien à signaler. Rien qui crève la surface. Elle, elle a senti ce bref vertige de se savoir offerte et invisible. Ce mélange d’exaltation et de honte.

Au début, elle s’est réfugiée dans la procédure. Agenda, points clés, livrables. Sa voix était posée, droite, presque docile. Une obéissance propre. À l’autre bout, le PDG acquiesçait, questionnait, tranchait. Lisse. Imperméable. Elle attendait un battement, un micro-ralentissement du regard, un minuscule accroc dans la toile professionnelle. Rien. C’était comme parler devant un miroir sans tain. Elle a raccroché avec un souffle court, la sensation d’avoir plongé dans une eau froide où personne n’aurait vu l’onde.

La semaine suivante, elle a rejoué la scène. Même rituel, même appréhension. Elle a pensé à lui – son Maître – et à la consigne simple : « Séduis-le, sans forcer. Fais de l’ordinaire un terrain de jeu. » Elle a souri à l’injonction. De l’ordinaire, vraiment ? Le quotidien n’a rien d’ordinaire quand on l’imbibe de désir.

Elle a porté la même chemise – ou presque. Le tissu semblait plus vivant cette fois, comme si la première tentative l’avait éveillé. Devant la caméra interne, elle s’est tenue au plus près, pour que le col dessine ce V discret, pour que la lumière de l’écran caresse le coton. Charles a commenté les chiffres. Elle a répondu. Elle a senti une chaleur monter au creux du ventre, si calme et si têtue qu’elle en a perdu un instant le fil. « Pardon, je… oui, le taux de conversion sur la page d’accueil. » Elle a repris. Charles, toujours égal. À la fin : « Merci, Anne. Bonne semaine. » Silence. Déconnexion. Et ce vide après la vague, comme un corps laissé sur le sable.

Peu à peu, la danse a commencé. Toute petite. Un bouton de plus, une intonation, cette façon de déplacer une mèche derrière l’oreille au moment précis où elle posait une question stratégique. Elle n’en faisait pas des tonnes, elle tenait le pro comme une colonne vertébrale : agenda précis, slides impeccables, réponses chirurgicales.

Autour, elle tissait des fils fins, presque invisibles. Elle cherchait une complicité, une respiration commune. Elle ne trouvait que la vitre froide de son visage à lui, politesse chiffrée, rigueur calme. Le choc entre sa faim lente et ce mur d’eau claire la troublait. Elle se couchait le soir avec cette idée folle : il sait. Il sait et il se tait. Ou bien il ne voit pas. Lequel est le plus excitant ?

À la troisième visio, elle a testé la lenteur. Elle a articulé un peu plus, laissé sa voix caresser les transitions. Elle a laissé passer, à un moment, une micro-seconde de silence après « Charles », ce prénom prononcé comme une confiance posée sur la table. Rien. Une question technique, une bascule de slide.

Elle s’est sentie piquée, presque humiliée. Une pointe d’orgueil blessé qui a réveillé autre chose, une détermination calme : elle ne quémanderait pas un regard. Elle travaillerait son absence de réaction comme on sculpte une matière dure. Elle le travaillerait, lui. Elle se travaillerait, elle. Cette pensée l’a électrisée.

Entre deux réunions, elle a refait ses devoirs. Sous la douche, elle répétait ses phrases clés, mais ce n’étaient plus seulement des éléments de langage : chaque phrase devenait une caresse voilée, chaque chiffre une pulsation. Elle s’est surprise à rêver en plein shampoing à sa main à lui posée au sommet de sa nuque, non pas pour la forcer, mais pour la ramener au sujet quand son esprit partait.

Elle a souri de sa propre perversion. Obéir à son Maître en s’offrant au regard d’un autre. La dévotion qui s’exprime dans l’insolence. La soumission qui défie. Contradiction ? Non. Une architecture.

La quatrième visio lui a fait peur. Parce qu’elle avait vraiment envie. Envie qu’il lui dise non. Envie qu’il lui dise oui. Envie qu’il tranche. Elle a respiré. Elle a mis la chemise, une lumière plus douce sur son bureau pour que l’écran n’écrase pas son visage. La caméra, toujours la même, centrée, honnête. Elle a ouvert la réunion. Les salutations. Elle a vu, ou elle a cru voir, un bref clignement de paupière chez lui au moment où elle se penchait pour récupérer un stylo. Peut-être rien.

Elle a trébuché à l’intérieur, comme si son talon avait accroché un fil. Elle a tenu bon. Les slides ont défilé, la voix a tenu la ligne. Elle a fini en beauté, une synthèse nette, un plan d’action resserré. Charles a dit : « Très clair. » Elle a rêvé qu’il ajoutait « et très… » quelque chose. Il n’a rien ajouté.

Frustration. Le mot était froid, mais dans sa bouche intérieure il avait le goût du sucre brun, légèrement brûlé. Elle l’a laissé fondre. Son désir s’est mis à parler une langue plus précise : elle voulait le faire plier. Non pas se ridiculiser, non pas forcer. Le faire plier par la qualité de son calme, par l’élégance, par la tension maîtrisée. Elle a arrêté de chercher des signes comme une adolescente. Elle se les donnerait à elle-même. Elle a commencé à choisir sa lingerie comme on choisit un stylet : non pour qu’il la voie, mais pour que la sensation remonte jusqu’à sa voix.

Les semaines se sont empilées comme des galets. À chaque fois, le même rituel : elle ajuste son col, elle approche son visage pour vérifier le reflet, elle se redresse, elle répète mentalement les jalons. À chaque fois, la même neutralité chez lui. Et pourtant, quelque chose changeait. En elle.

Elle décrochait par petites rafales. Des images coupaient net le flux d’un KPI : elle s’imaginait sous la table, non pas dans une vulgarité de bas étage, mais dans une liturgie silencieuse, la nuque tenue, le souffle maîtrisé, tandis que sa voix à lui continuait de donner des consignes au comité. L’image la submergeait deux secondes. Elle se reprenait, reprenait l’indicateur, reprenait la phrase. Sa discipline devenait un jeu. Sa soumission, une science.

Il arrivait qu’après la réunion, elle ferme l’ordinateur avec douceur, comme on borde un enfant. Elle restait un moment ainsi, paumes à plat, ressentant battre son cœur jusque dans ses doigts. Elle repensait à son Maître, aux yeux qu’il aurait plissés en la voyant s’appliquer.

Elle lui écrivait des rapports détaillés, où les phrases de management se mêlaient à son état. « Zéro réaction de Charles. Zéro signe. J’ai tenu la ligne. J’ai manqué dérailler à 18’ quand il a penché la tête sur le côté. J’ai contenu. » Elle recevait en retour une consigne simple : « Continue. Plus lent. Plus profond. Le lien se tisse où tu crois qu’il n’y a rien. »

C’est là que tout a basculé, sans geste spectaculaire. Elle a compris que Charles n’était pas un verrou, mais un miroir d’eau. On n’y entre pas en forçant. On y entre en cessant de faire des vagues. Sa provocation a changé de texture. Moins frontale, plus fine. Elle a laissé la chemise parler timidement et a fait de sa compétence la vraie lame. Elle a poli ses dossiers, ciselé ses analyses, affûté ses recommandations. Elle a laissé au tissu le rôle de parfum. Elle a avancé sans trembler. Son désir n’était plus un caprice. C’était une ligne de force.

La dernière visio de cette première phase lui a donné le frisson des soirs d’orage. Rien de différent, en apparence. Elle a exposé, il a questionné, elle a recadré, il a validé. En raccrochant, elle a eu la certitude étrange qu’une tension nouvelle s’était déposée entre eux comme une poussière dorée. Invisible à l’œil nu, mais bien réelle sur la langue. Elle s’est levée, a marché pieds nus jusqu’à la fenêtre, a regardé la ville.

Elle a su alors qu’elle passerait un cap. Qu’elle ne jouerait plus seulement avec l’idée, mais avec l’évidence. Et qu’il faudrait une caméra qui dise la nuance de sa peau comme sa voix disait la nuance de ses idées. Bientôt. Pas encore. D’abord, laisser la soif travailler le roc. Ensuite, seulement, appuyer plus fort.

Chapitre 2 – L’avancée

Anne avait franchi un cap. Fini la chemise bohème, sage provocation. Elle s’était offert une webcam externe, plus précise, et désormais, elle pouvait choisir son cadre.

Elle a placé l’objectif légèrement en contrebas, pile à la hauteur où sa poitrine devenait territoire. Elle avait savamment cadré son visage et sa poitrine généreuse.

L’écran reflétait ses préparatifs : chemise noire, totalement transparente, boutonnée jusqu’en haut, soutif noir qui remontait la chair comme une offrande stricte. Un mélange de sévérité et de luxure. Elle a souri à son reflet. Tu obéis. Tu joues ton rôle. Tu vas le faire plier.

Le jour venu, elle a ouvert la réunion. Charles, fidèle à lui-même, voix neutre, visage impénétrable. Elle, sourire contrôlé.

Bonjour Charles.
Bonjour Anne. Allons-y.

Et tout de suite les chiffres, les décisions, les validations. Anne suivait, mais une autre partie d’elle dérivait. S’il me disait là, tout de suite, d’ôter un bouton ? S’il me disait de me lever, de tourner ? Son ventre se serra. Elle nota machinalement une consigne dans son cahier. Une lettre trembla.

Vers la fin, il la fixa une seconde de plus que d’habitude. Puis ce sourire en coin, presque imperceptible.
Très belle chemise, Anne. Très seyant.
Un pincement au coin des lèvres, un éclat dans les yeux.

Elle a eu l’impression qu’on venait d’arracher une digue. Son cœur a claqué contre ses côtes. Elle a hoché la tête.
Merci.

Après la réunion, elle a fermé l’écran en douceur, comme on referme une boîte pleine de poudre. Dans le silence, elle a murmuré : Enfin.

La semaine suivante, elle a choisi de rejouer la même carte. Même chemise, même cadre, mais cette fois, elle savait qu’il avait vu. La tension était différente, vibrante. Dès l’ouverture, Charles a levé un sourcil.
Vous portez la même chemise ?
Elle a souri.
Ah ? Oui, tiens, en effet.
Il a enchaîné, presque rieur :
Vous l’avez portée toute la semaine ?
Elle a ri doucement, un rire retenu. Ne va pas trop vite, Anne. Tiens la ligne.

Le fil s’est tendu. À la fin, il a conclu :
Même heure, même endroit, même chemise ?
Et son sourire avait quelque chose d’ironique, de complice.
Avec plaisir. a-t-elle répondu.

Chaque visio devenait alors une épreuve sensuelle. Anne préparait ses dossiers comme des rituels : ses slides impeccables, ses phrases affûtées, sa posture maîtrisée. Mais en même temps, elle travaillait la provocation comme une artiste. Une chemise légèrement différente, un bijou discret qui attirait la lumière sur son décolleté, un rouge à lèvres qui laissait sa bouche pulser dans la lumière. Elle s’amusait de cette double existence : cadre rigoureux d’un côté, soumise perverse de l’autre.

Entre deux phrases, son esprit divaguait. Et si je glissais lentement ma main sous la table, hors champ, pour me caresser ? S’il le devinait au rythme de ma voix qui tremble ? Elle se reprenait, avec une précision chirurgicale, comme si de rien n’était. Mais cette pensée revenait, lancinante.

Un jour, alors qu’elle exposait un plan stratégique, elle perdit le fil. Elle parlait de budget, de projection, et dans sa tête, une autre scène se superposait : elle, à genoux, sa chemise transparente froissée contre le parquet, la voix de Charles qui restait implacablement professionnelle au-dessus d’elle. Je suis ta soumise. Et lui, mon terrain d’épreuve.

Elle s’est figée une seconde. Charles a froncé les sourcils.
Tout va bien, Anne ?
Elle a souri aussitôt.
Oui, pardon. Je reprends.
Elle a repris le slide comme si de rien n’était. Mais au fond, elle savait : il avait vu la faille. Pas la vraie raison, mais l’ombre d’un trouble. Et ce détail, ce minuscule moment, suffisait à alimenter son incendie intérieur.

À mesure que les semaines passaient, une complicité étrange s’installait. Pas une complicité avouée. Une complicité de sous-texte, un fil invisible tendu entre eux. Elle s’offrait en silence. Il acceptait, ou feignait d’ignorer, mais toujours avec ce regard qui brillait une seconde de trop.

Il sait. Il joue. Il attend que je pousse plus loin.

Chapitre 3 – L’appât

Anne préparait sa visio avec une précision nouvelle. Cette fois, elle avait décidé de tester, de vérifier si le hameçon avait mordu. Fini la transparence qui lui collait à la peau comme une seconde chair, ce matin-là, elle avait choisi une chemise opaque, sage, stricte. Un faux retour en arrière, une dissimulation calculée. Dans son miroir d’écran, elle avait murmuré : Voyons si tu remarques, Charles. Voyons si tu te languis déjà.

La réunion s’est ouverte sur le même ton sérieux, le même flot de chiffres. Anne exposait, slide après slide, la voix claire, la posture professionnelle. Mais tout en parlant, elle guettait. Le moindre froncement, un éclat dans le regard. Elle a patienté. Jusqu’à ce que ça tombe.

Ha, changement de chemise cette semaine.

Le commentaire a surgi comme une étincelle. Anne a senti ses joues s’embraser, mais elle a gardé ce sourire calculé, faussement désolé.
Oui, en effet… j’ai renversé mon café ce matin.

Mensonge. Elle a aimé le goût de ce mot inventé, prononcé avec la légèreté d’une comédienne. Il avait noté. Il avait relevé. La ligne de pêche vibrait.

Quand la visio s’est terminée, elle a fermé son portable avec lenteur, comme si ce simple geste pouvait prolonger la chaleur qui lui montait au ventre. Elle avait envie de rire, envie de gémir, envie d’écrire à son Maître immédiatement : Ça marche. Il regarde. Il suit.

La semaine suivante, elle avait décidé de frapper plus fort, mais toujours avec subtilité. Elle avait ressorti la chemise noire totalement transparente, cette même transparence qui troublait plus qu’une nudité brutale. Elle l’avait boutonnée jusqu’en haut, comme un uniforme sévère, mais la lumière et le tissu révélaient tout de son opulence. En ajustant la webcam externe, elle avait pensé : Cette fois, tu ne pourras pas l’ignorer.

La réunion a commencé. Charles avait cette voix de marbre, mais à peine quelques secondes ont suffi.
Ah, je vois que vous n’avez pas renversé votre café ce matin.

Anne a éclaté d’un rire franc, clair, libéré.
Non, en effet.

Un silence a suivi. Pas gênant. Un silence dense, chargé. Elle avait l’impression d’entendre son propre cœur cogner contre son chemisier. Et pour la première fois, elle a cru voir ses lèvres s’étirer d’un sourire discret.

Le reste de la réunion s’est déroulé normalement, du moins en apparence. Anne prenait des notes, parlait de ROI, de stratégies, de plannings. Mais son esprit, lui, se tordait. Il est ferré. Il aime ça. Il guette mes tenues comme on guette un signal secret. Et moi, je me laisse observer, je me laisse prendre.

Quand elle a raccroché, Anne est restée figée devant l’écran noir. Elle a fermé les yeux. Le désir la traversait, violent et doux à la fois. Elle n’était plus seulement l’exécutante d’un ordre. Elle jouait. Elle incarnait. Elle éprouvait le plaisir pur de séduire, de manipuler, de transformer un homme de pouvoir en spectateur attentif.

Elle s’est surprise à penser : Deux hommes. Deux hommes à la fois. L’un qui me commande, l’autre qui me regarde sans le savoir. Je suis la pièce maîtresse d’un jeu pervers. Et tout le monde y gagne. Mon Maître prend plaisir à me pousser. Moi, je me gorge de cette excitation. Et lui… lui, le grand patron, il se croit au-dessus mais il mord à l’hameçon.

Cette pensée l’a secouée. Elle s’est levée, a marché dans son bureau, pieds nus, comme une lionne en cage. Elle avait envie d’arracher sa chemise, de se sentir nue devant l’écran éteint, comme si le regard de Charles pouvait la traverser encore.

Elle a attrapé son téléphone. Un message court à son Maître : Il a remarqué. Il a joué. J’ai ri. Je suis prête pour la suite. La réponse n’a pas tardé. Ne brûle pas les étapes. Tiens-le. Laisse-le croire qu’il mène la danse. C’est toi qui tiens la corde.

Ces mots l’ont galvanisée. Elle a repensé à Charles, à son sourire pincé, à ce ton qui sonnait comme une validation muette. Elle savait qu’elle devait avancer doucement. Flatter son ego, nourrir sa curiosité, le tenir entre ses doigts sans qu’il s’en rende compte.

Le soir même, en préparant ses dossiers pour la semaine suivante, elle a ouvert son placard et observé ses chemises comme on observe une panoplie d’armes. Chaque tissu, chaque transparence, chaque bouton devenait un outil de guerre psychologique. Je peux l’emmener où je veux. Il croit me contrôler, mais c’est moi qui module la tension.

Dans son lit, elle a fermé les yeux. Les images se bousculaient. Charles, devant son écran, feignant le détachement. Elle, de l’autre côté, offerte, cambrée dans une chemise qui n’était qu’un voile. Et son Maître, invisible, tapi dans l’ombre, tirant les ficelles, savourant son obéissance. Elle a glissé une main sous la couette, a retenu son souffle. Je ne jouis pas. Pas sans ordre. Mais je peux languir. Je peux brûler.

La semaine suivante approchait. Elle la sentait comme une scène programmée, un rendez-vous où chaque mot, chaque pli de tissu aurait son rôle. Elle avait déjà l’idée : continuer à alterner, créer un rythme. Opaque, transparent, sobre, provocant. Un refrain qui installe l’attente, qui transforme une réunion banale en rituel secret.

Tu vas céder, Charles. Pas tout d’un coup. Pas comme un vulgaire homme affamé. Mais tu céderas, fil après fil, sourire après sourire. Et moi, j’aurai accompli ma mission. J’aurai obéi, et j’aurai pris.

Anne s’endormit avec ce sourire, la poitrine encore battante, le ventre serré par l’excitation. Elle ne doutait plus : l’appât fonctionnait. Et désormais, chaque visio n’était plus seulement une réunion de travail, mais une scène où elle déployait sa perversité sous couvert de professionnalisme. Une scène dont elle tenait enfin la dramaturgie.

Chapitre 4 – La danse

Anne s’était mise à guetter ces visio comme on guette un rendez-vous non amoureux, il n’était pas question d’amour, mais galant, une bulle de jeu entre adultes consentant. La veille, elle préparait ses slides avec autant de soin qu’une parure de lingerie. Elle révisait ses chiffres, vérifiait chaque mot, chaque détail. Mais dans son esprit, la réunion n’était plus qu’un prétexte : le vrai sujet, c’était lui. Charles. Sa réaction. Son regard qui brillait une seconde de trop.

Elle avait ferré. Elle en avait la certitude. Son petit manège de chemises avait fonctionné. Le faux accident de café, la réplique subtile, son rire franc la semaine suivante… tout ça avait ouvert un espace. Un fil invisible qui les reliait désormais. Il sait. Il joue. Il attend que je pousse plus loin.

Alors, quelle serait la prochaine limite ? Anne savait qu’elle ne pouvait pas se précipiter. Charles n’était pas un bourrin. Il n’était pas du genre à s’engouffrer dans une porte ouverte. C’était un homme de pouvoir, un PDG qui se nourrissait de contrôle et de reconnaissance. Pour l’approcher, il fallait flatter cet ego-là, le caresser dans le sens de sa grandeur.

Elle se regardait dans le miroir, chemise entrouverte, en se murmurant : Je ne vais pas lui donner mon corps trop vite. Je vais lui donner ce qu’il aime déjà : l’impression d’être exceptionnel. Je vais lui offrir ma dévotion sous un masque professionnel.

La réunion suivante, elle choisit une chemise sobre, presque sévère. Mais elle y ajouta un détail : un collier discret, fin, qui attirait la lumière sur son cou. Elle savait qu’un patron habitué à l’ego-trip verrait ce signe comme une marque d’élégance, de raffinement, d’attention à son regard.

Elle ouvrit la réunion avec un sourire léger.
Bonjour Charles.
Bonjour Anne. Vous avez l’air en forme aujourd’hui.
Un compliment en surface, banal. Mais pour elle, c’était une brèche.
Merci, je crois que cette présentation va vous plaire.

Il haussa un sourcil, amusé. Elle continua, imperturbable, exposant ses chiffres. Mais à chaque fois qu’elle prononçait vous, elle appuyait. Subtilement. Comme si elle ne présentait pas un plan stratégique, mais une offrande.

À la fin, il dit :
En effet, très clair.
Et elle répondit, avec une chaleur calculée :
Si cela vous convient, alors c’est parfait.

Cette simple phrase lui donna un frisson. Car elle savait qu’elle venait de glisser une nuance de soumission dans une conversation professionnelle. Elle l’avait dit avec aplomb, mais à l’intérieur, son ventre vibrait : Si cela vous convient… Comme à un Maître, comme à un homme qui décide.

La semaine suivante, elle osa un cran de plus. Une chemise légèrement transparente, mais fermée haut, sérieuse, autoritaire. Elle exposait, droite, ses dossiers. Et au détour d’une phrase, elle se permit une remarque qui sonnait comme un éloge.
Vous savez, Charles, j’admire la façon dont vous tranchez rapidement. Peu de dirigeants ont cette clarté.

Il eut ce sourire pincé, discret, qui était devenu leur signe.
Merci, Anne. Vous avez l’œil.

Son cœur battit plus fort. Elle l’avait flatté, et il avait accepté. Non seulement accepté, mais savouré.

Dans la soirée, elle écrivit à son Maître : Il aime ça. Il aime quand je souligne son intelligence. Je peux jouer avec ça. La réponse vint vite : Alors joue. Offre-lui ton admiration comme un voile. Laisse-le se croire souverain. Mais reste subtile.

Anne se découvrait elle-même dans ce rôle. Elle n’était plus seulement soumise qui obéissait. Elle incarnait la séduction comme un art, elle modulait la tension, elle savourait l’effet qu’elle produisait. Je suis double. Soumise à mon Maître, dominatrice à ma façon sur Charles. Parce que c’est moi qui décide de ce qu’il voit, de ce qu’il ressent.

Elle savourait cette perversité. Elle séduisait un homme sans qu’il sache qu’il n’était qu’un pion dans un jeu plus grand. Elle offrait à son Maître le spectacle d’un pouvoir subtil : celui de transformer un patron en spectateur dépendant d’un sourire, d’une chemise, d’un mot.

Chaque nuit, elle repassait leurs dialogues dans sa tête. Elle les amplifiait, les réinventait. Vous avez l’air en forme aujourd’hui. Elle imaginait ce regard prolongé, cette main qui viendrait se poser sur son épaule. Elle se voyait se pencher, cambrée devant l’écran, son chemisier froissé. Et dans ses fantasmes, la voix de Charles restait professionnelle, implacable. Très clair, Anne. Un ton froid, mais une main brûlante. Cette contradiction la faisait jouir de l’intérieur.

Elle n’allait pas précipiter le dénouement. Non. Elle allait installer la lenteur, la répétition, la montée. Comme un rituel BDSM : tension, retenue, frustration, puis relâchement. Chaque visio devenait une scène, chaque chemise un accessoire, chaque mot un fouet invisible.

Et plus elle avançait, plus elle comprenait que ce jeu ne se jouait pas seulement entre elle et son patron. C’était une trinité. Son Maître tirait les ficelles. Elle incarnait le rôle. Charles, sans le savoir, devenait complice. Trois corps, trois désirs, trois logiques imbriquées. Une perversion élégante où tout le monde trouvait sa place.

Un soir, alors qu’elle préparait la prochaine réunion, elle s’est arrêtée devant son armoire. Sa main a glissé sur une chemise rouge, restée intacte depuis des mois. Trop voyante. Trop assumée. Elle a souri. Pas encore. Pas tout de suite. Mais un jour, peut-être.

Pour l’instant, elle resterait dans le subtil. Elle flatterait, elle provoquerait par le rire, elle offrirait des compliments qui résonnaient comme des caresses. Elle pousserait son patron à attendre chaque visio avec impatience, à espérer le prochain signe.

Anne savait. La prochaine limite, ce n’était pas son corps. Ce n’était pas la nudité. C’était sa parole. La façon dont elle le placerait au centre, dont elle l’hameçonnerait par l’admiration, par la reconnaissance. C’était cela, le vrai piège. Et elle était prête à le tendre.

Chapitre 5 – Les mots comme appâts

Anne avait compris une chose essentielle : séduire Charles n’était pas seulement une affaire de chemises. Le tissu posait le décor, mais le vrai jeu se trouvait ailleurs : dans les mots, dans la musique subtile de leurs échanges. Elle devait tisser une toile où chaque phrase paraîtrait anodine, professionnelle, mais vibrerait d’une autre signification, sous-jacente, intime.

La semaine suivante, elle avait choisi une chemise sobre, presque austère, pour qu’aucun détail vestimentaire ne vole la vedette à ce qu’elle préparait vraiment : le langage. En ajustant la webcam, elle se répéta comme un mantra : Ce n’est pas ce que je montre aujourd’hui. C’est ce que je dis. C’est ce que je fais entendre.

La réunion s’ouvrit sur le ton habituel.
Bonjour Charles.
Bonjour Anne. Allons-y, nous avons beaucoup à couvrir.

Elle déroula ses slides avec assurance, mais cette fois, chaque phrase était calibrée. Lorsqu’elle présenta la stratégie commerciale, elle lâcha :
Il faudra être très attentifs à la pénétration du marché. Si elle est trop brutale, on risque un rejet. Mais avec de la patience et de la précision, l’effet sera durable.

Charles ne broncha pas. Mais Anne, elle, sentit l’électricité courir sous sa peau. Elle avait volontairement insisté sur pénétration et sur patience. Des mots neutres dans la bouche d’une consultante, des caresses perverses dans la sienne.

Un peu plus tard, elle présenta un tableau de chiffres.
L’intensité de la concurrence est telle qu’il faudra redoubler d’efforts pour garder notre position dominante.

Elle osa lever légèrement les yeux vers l’écran. Et elle le vit. Ce léger plissement au coin de ses lèvres, ce micro-sourire contenu. Elle avait touché juste.

La réunion continua, fluide, professionnelle. Mais pour Anne, chaque minute devenait une danse. Elle avait l’impression de jouer à cache-cache avec lui, ses mots devenant autant d’appâts, ses silences des respirations lourdes de sens.

À la fin, alors qu’elle résumait :
Voilà, c’est le plan proposé. Mais bien sûr, si cela vous convient…

Le ton qu’elle prit n’avait rien de subversif en apparence. Mais elle le posa doucement, comme une offrande. Et cette fois, Charles marqua une pause.
C’est très clair. Et oui, cela me convient.

Sa voix avait légèrement ralenti. Anne sentit son ventre se contracter. Elle avait installé le terrain.

La semaine suivante, elle décida d’ancrer le jeu par un autre biais : la complicité verbale. Elle savait que l’humour discret, les private jokes, créent une connivence plus forte que mille regards. Elle choisit sa tenue avec soin, mais cette fois encore, c’était secondaire. L’essentiel, c’était le lien.

La réunion commença. Dès le début, Charles lança, presque avec ironie :
Alors, pas de café renversé cette semaine ?

Anne éclata de rire, un vrai rire, franc, qui fendit la façade professionnelle.
Non, j’ai fait attention. On apprend de ses erreurs.

Il hocha la tête, amusé. Un détail, une phrase, mais c’était tout. Le jeu avait pris racine.

Tout au long de la visio, elle chercha ces occasions minuscules de nourrir cette connivence. Quand il exprima une réserve sur un budget, elle répondit :
Oui, je savais que vous seriez exigeant là-dessus. J’avais prévu une option B, au cas où.

Et elle accompagna sa phrase d’un sourire léger, presque complice, comme si elle parlait à un allié secret.

Il répondit, sec mais pas froid :
Vous commencez à bien me connaître.

Elle hocha la tête, ses yeux brillant.
J’essaie.

Un mot. Trois syllabes. Mais dit comme une confession intime.

En fermant la réunion, elle sentit qu’un cap avait été franchi. Non pas dans ce qui avait été montré, mais dans ce qui avait été dit. Elle avait introduit des doubles sens, des jeux de langage, des rires partagés. Elle avait créé un terrain commun, une zone grise où leurs rôles officiels flottaient, où autre chose naissait.

Dans son lit ce soir-là, elle repassa chaque phrase, chaque regard. Elle revécut son rire, sa remarque sur le café, son vous commencez à bien me connaître. Elle en frémit. Oui, je te connais. Pas comme les autres. Je connais ton désir silencieux, ton goût pour le contrôle, et je joue avec ça.

Elle écrivit à son Maître : Le filet se resserre. Il entre dans la danse. Il ne le dit pas, mais je le sens. Ses mots, ses sourires, ce sont mes trophées.

La réponse vint, tranchante : Continue. Ne donne rien de plus. Tisse. Chaque mot est une corde. Bientôt, il sera attaché sans s’en rendre compte.

Anne sourit. Elle n’avait jamais joui d’un tel pouvoir. Pas celui de son corps offert, mais celui de ses mots plantés comme des aiguilles dans l’ego d’un homme qui se croyait intouchable. Elle se découvrait une nouvelle forme de plaisir : séduire par la voix, par le langage, par la connivence. Et dans ce trouble grandissant, elle se sentait enfin reine d’un jeu où tout le monde croyait tenir les cartes.

Chapitre 6 – La toile se resserre

Anne avait choisi un nouveau haut. Noir, entièrement transparent, mais d’une transparence plus douce, plus fluide que la chemise stricte. Un voile de plume, léger, aérien, qui laissait deviner sans brutalité. Elle se regarda longuement dans le miroir avant la réunion, inspira. Cette fois, tu ne pourras pas l’ignorer. Et moi, je vais continuer à t’attirer dans mes filets, pas avec ma chair, mais avec mes mots.

La réunion s’ouvrit.
Bonjour Charles.
Bonjour Anne. Vous avez… changé de style, aujourd’hui.

Il avait marqué un temps, presque imperceptible, avant le mot style. Anne accueillit la remarque d’un sourire sobre, un sourire de professionnelle, mais à l’intérieur, son ventre vibrait. Il a vu. Il goûte. Il ne dira rien de plus, mais je l’ai déjà.

Elle lança sa présentation. Les slides défilaient, les chiffres s’alignaient. Elle commentait avec aplomb, mais chaque phrase était ourlée d’une double intention.
L’important, c’est de garder la fluidité, ne pas brusquer le marché. Entrer doucement, avec une intensité croissante, pour que la transition soit durable.

Sa voix avait caressé les mots fluidité, doucement, intensité croissante. Elle savait qu’ils résonnaient plus loin que la stratégie commerciale. Elle osa lever les yeux. Charles, impassible, prenait des notes. Mais ce léger mouvement de sa bouche… Anne le connaissait désormais. Un signe. Un signal.

Elle poursuivit, sûre d’elle.
Vous remarquerez aussi que cette stratégie exige une vigilance constante. Le moindre relâchement, et tout peut basculer.

Un silence. Puis Charles :
C’est justement pour ça que je compte sur vous.

Le ton n’avait rien de léger. C’était une phrase de patron, claire, professionnelle. Mais pour Anne, elle vibrait autrement. Je compte sur vous. Dans sa tête, la phrase se déformait : Je t’ai choisie. Tu es à moi.

Elle eut un frisson. Elle continua, parfaitement professionnelle, mais intérieurement, ses fantasmes se déployaient comme des ailes noires. Elle se voyait, chemise ouverte, seins nus devant l’écran, sa voix tremblant sous l’ordre de son Patron. Elle imaginait ses yeux à lui, froids, clairs, fixant son corps offert à distance. Tu es à moi, Anne. Tu obéis, même ici.

Elle se mordit la lèvre, revint au slide.
Voilà pour le plan, si cela vous convient.

Encore cette phrase. Elle l’avait répétée volontairement, comme un rituel.

Charles hocha la tête.
Oui. Ça me convient parfaitement.

Parfaitement. Elle savoura le mot, comme une caresse invisible qui glissait sous son voile noir.

La réunion close, Anne resta un instant devant l’écran noir. Elle respira lentement, sa main tremblante effleurant le tissu léger qui recouvrait sa poitrine. Elle se sentait nue, presque déjà dévêtue, comme si l’écran avait effacé les dernières barrières.

Dans son esprit, les images s’entrechoquaient. Charles, impassible, la regardant en silence. Elle, de l’autre côté, tombant chemise après chemise, jusqu’à être entièrement nue sous son regard lointain. Elle imaginait ses ordres froids, précis, donnés comme des directives de réunion : Ouvre un bouton. Penche-toi. Plus près de l’écran. Tiens-toi droite. Ne bouge pas.

Et elle obéissait. Obéissait parce que c’était son rôle, parce qu’elle était soumise, parce qu’elle pouvait satisfaire deux hommes à la fois : son Maître, qui la poussait à se livrer, et son Patron, qui la possédait sans même savoir qu’il participait au jeu.

Elle rit doucement, seule, dans son bureau. Un rire chargé d’excitation et de vertige. Quelle perversion… Mais quelle ivresse.

Elle prit son téléphone, tapa un message à son Maître : Il a remarqué. Il a commenté. J’ai glissé les mots, les doubles sens. Je rêve qu’il me commande, qu’il m’arrache mes vêtements à distance.

La réponse fut lapidaire, mais suffisante : Rêve encore. Tu n’as pas fini de tisser.

Anne reposa le téléphone, ferma les yeux. Elle laissa son imagination l’emmener plus loin : Charles assis à son bureau, elle devant son écran, nue sous le voile de plume, ses cuisses serrées, son souffle court. Lui impassible, elle obéissant. Et au-dessus de tout cela, son Maître qui souriait, qui savourait, qui dirigeait.

Ce n’était encore qu’un rêve. Mais déjà, ce rêve avait le goût du réel. Et Anne savait qu’à chaque réunion, à chaque mot, à chaque sourire, la frontière entre ses fantasmes et sa vie s’amincissait.

Chapitre 7 – Le collier

Anne avait longuement hésité avant d’oser ce pas. Le collier reposait dans son écrin, noir, élégant, mais sans ambiguïté : un ras-du-cou large, à la brillance mate, au centre duquel un anneau d’argent accroche la lumière. Pas un bijou discret. Pas un simple accessoire de mode. Un collier qui disait ce qu’il disait.

Elle l’ajusta devant le miroir, inspira profondément. C’est un cap. Un vrai. Tu dois comprendre, Charles. Tu dois voir, et rester dans ton rôle. C’est ça, le jeu.

La réunion s’ouvrit sur la banalité des salutations. Anne, calme, professionnelle, exposa ses slides. Mais elle sentait, à chaque prise de parole, ce poids subtil au cou. Cet anneau qui brillait dans le cadre. Elle n’avait pas besoin de le vérifier. Elle savait qu’il le voyait.

Charles, fidèle à son rôle, ne fit aucune remarque au début. Ils parlèrent chiffres, projections, orientations stratégiques. Mais Anne percevait une légère tension dans son regard, une attention un peu plus soutenue que d’habitude. Tu le vois, Charles. Tu ne peux pas l’ignorer.

La réunion toucha à sa fin. Alors qu’ils s’apprêtaient à couper, il se racla doucement la gorge.
Anne, ce collier vous va très bien… mais puis-je me permettre une remarque ?

Anne sentit son ventre se contracter. Elle répondit d’une voix posée, faussement innocente :
Oui, bien sûr.

Il prit ce ton protecteur qu’elle lui connaissait peu.
Ne le portez pas quand vous viendrez au siège. Cela pourrait faire parler les gens. Vous savez comme cela se passe, je ne voudrais pas que vous deveniez le sujet des ragots. Ceci dit… très joli collier. Je peux vous demander ce que c’est ?

Anne fit mine d’hésiter, baissa légèrement les yeux. Puis elle avoua, d’une voix mesurée :
C’est un collier qui vient… du milieu BDSM. Mais je l’ai trouvé élégant, je le trouve simplement beau à porter.

Un silence. Puis ce léger sourire dans la voix de Charles :
Je vois. Original. Vous avez l’œil, Anne.

Elle hocha la tête, reprenant son aplomb. Ne pas se troubler. Continuer le fil.
Merci. J’aime ce qui est… différent. Ce qui laisse montrer plutôt que deviner.

Le mot montrer resta suspendu. Anne le sentit, l’entendit. Trop tard. Elle venait de l’accentuer.

Charles, amusé, répondit aussitôt :
Ah, vous aimez montrer, donc ?

Un éclat de rire lui échappa, franc, nerveux. Elle porta une main à sa bouche, feignit la gêne.
Oh, pardon, lapsus ! Je voulais dire… laisser deviner. Évidemment.

Il ricana, d’un ton léger mais appuyé :
Bien sûr. Mais vous savez… les lapsus ont parfois leur vérité.

Elle rougit, mais ne se défendit pas plus. Un silence complice s’installa, plus dense que toutes leurs blagues précédentes. Elle leva les yeux vers l’écran, sourit avec retenue.
Peut-être. Mais je vous laisse interpréter comme vous le souhaitez.

Il la fixa une seconde de trop. Puis conclut d’une voix neutre, professionnelle :
Très bien, Anne. Merci pour votre travail. À la semaine prochaine.

Elle répondit, encore troublée :
Avec plaisir.

L’écran devint noir. Anne resta immobile, le collier lourd autour de son cou, le cœur battant. Elle avait franchi un cap. Elle avait nommé le mot. BDSM. Elle avait glissé un lapsus, et il l’avait relevé. Et elle avait laissé la porte entrouverte, volontairement.

Elle se laissa tomber contre son dossier, ferma les yeux. Son esprit dériva aussitôt. Elle s’imagina devant lui, nue, à genoux, le collier brillant sous la lumière froide d’une salle de réunion. Lui, debout, impassible, la regardant avec ce même ton protecteur et distant : Anne, ne faites pas trop parler de vous. Mais restez ainsi. Montrez-moi.

Elle rit, un rire nerveux, puis se couvrit la bouche. Je suis folle. Mais son ventre brûlait, sa poitrine battait. Elle avait nourri le jeu. Elle avait donné envie.

Et désormais, Charles le savait.

Chapitre 8 – Le trouble

Anne avait choisi cette tenue comme on choisit une arme décisive. Le collier noir, toujours, ras du cou, anneau d’argent brillant. Une jupe volontairement courte, des bas bien visibles, et ses pieds nus sur le parquet, comme si elle était dans l’intimité de sa chambre plus que dans un bureau. Son haut, noir, transparent, ne dissimulait rien : son soutien-gorge, lui aussi transparent, laissait apparaître la rondeur pleine de ses mamelles, les pointes dures de ses tétines dressées. Un voile à peine, une nudité assumée mais voilée d’élégance.

Elle s’assit, régla la caméra : son corps entier devenait paysage. Elle inspira profondément, pensa à son Maître. Aujourd’hui, j’avance. Aujourd’hui, je montre. Mais toujours avec habileté. Toujours avec la façade de l’innocence.

La réunion débuta dans le calme. Charles salua, elle répondit. Ils plongèrent dans les dossiers, les chiffres. Mais Anne ne pouvait plus se contenir : la tension la tenait comme une morsure. À plusieurs reprises, ses doigts glissèrent sur sa cuisse, caressant distraitement le bas de nylon, effleurant la jarretière. Puis, presque sans y penser, elle fit remonter un peu sa jupe. Geste naturel, innocent en apparence. Mais elle savait. Elle sentait ses propres cuisses vibrer.

Ses mots aussi avaient changé. Plus appuyés. Plus audacieux dans le sous-texte.
L’intensité du travail est extrême, mais je crois que nous pouvons soutenir cette cadence. Cela demande… beaucoup de résistance.

Elle vit son regard, fixe, concentré. Peut-être rien. Mais peut-être tout.

Un moment, elle se plaignit à demi d’un inconfort.
Pardon, ma chemise me serre un peu trop aujourd’hui…

Elle défit un bouton. Puis un autre. Comme si elle cherchait simplement à respirer. Mais chaque geste libérait davantage sa poitrine, lourde, tendue, clairement visible sous le voile transparent. Elle fit semblant de ne pas s’en rendre compte, poursuivit sa phrase d’un ton égal. Naturelle. Toujours naturelle.

Puis vint un échange sur un dossier particulièrement pesant. Elle s’étira, prit appui contre le dossier de sa chaise. Son dos se cambra. Et, sans qu’elle ait à forcer, sa poitrine jaillit presque, offerte, tendue, ses tétons dressés sous le tissu fin. Elle fit mine de ne pas voir, continua son argumentation comme si de rien n’était. Mais elle le sentit. Elle le sut. Le trouble avait traversé l’écran.

Charles, lui, resta droit. Sa voix n’avait pas faibli, mais elle avait pris une nuance différente. À la fin de la réunion, il conclut :
Ce fut une excellente session de travail, Anne. Très professionnelle… et, je dois dire, particulièrement agréable de collaborer dans de telles conditions. Continuez ainsi.

Chaque mot tomba comme une lame douce. Particulièrement agréable. Dans de telles conditions. Le double sens était clair. Non dit, mais clair.

Anne hocha la tête, un sourire discret aux lèvres.
Merci Charles. Je ferai en sorte de maintenir ce niveau.

L’écran devint noir. Elle resta immobile, le souffle court, les cuisses serrées. Il a vu. Il a compris. Et il a choisi ses mots. Je l’ai ferré, et maintenant je le nourris.

Anne se leva lentement, passa ses doigts sur le collier. L’anneau d’argent vibrait contre sa gorge. Elle ferma les yeux, se mordit la lèvre. Dans son esprit, Charles n’était plus seulement son patron. Il devenait déjà l’homme qui, d’une voix neutre, la possédait par ses mots, l’évaluait, la jugeait, la validait.

Et elle, soumise, savait qu’elle continuerait. Qu’elle pousserait encore. Qu’elle prendrait plaisir à se donner, bouton après bouton, mot après mot.

Chapitre 9 – L’ouverture

Anne avait choisi de rejouer exactement la même tenue. Le collier noir, l’anneau brillant, la jupe courte et ses bas visibles. Rien ne devait sembler précipité. Tout devait respirer la continuité. Mais elle avait préparé un petit théâtre. Quand la visio s’ouvrit, elle fit mine d’être encore en train de s’ajuster. Sa chemise était totalement déboutonnée, elle fit mine de se hâter.

Pardon, petit souci, je… bon, bref, pardonnez-moi.

Ses doigts jouèrent avec les boutons, feignant la maladresse. Trois restèrent ouverts. La chemise laissait respirer sa poitrine, dévoilée comme par accident. Elle s’assit, ramena ses dossiers devant elle.

Voilà, ça ira. Alors, cette semaine… dit-elle, avec un sourire, plongée faussement dans ses notes qu’elle avait pourtant déjà préparées.

Charles, impassible, haussa légèrement les sourcils. Puis il dit, d’un ton tranquille mais chargé :
Je vois avec plaisir que vous avez suivi mon conseil de la semaine passée, Anne.

Elle sursauta un peu, rougit, se reprit.
Heu… ho, ha, oui, pardon… oui, bien entendu. Veuillez m’excuser, j’étais en train de chercher la liste des points à aborder en votre compagnie. Nous tenons le bon cap, je crois. Vous avez raison.

Ils entrèrent dans le vif du sujet. Anne déroula ses slides, commenta les projections budgétaires, rappela les échéances. Elle ponctuait chaque point avec sérieux, son ton clair, sa posture appliquée. Elle notait ses remarques, le laissait trancher. Charles posait des questions brèves, elle y répondait avec concision. Tout paraissait normal, parfaitement professionnel. Ils en virent à discuter du mail d’un client.

Charles où se pencha légèrement sur son bureau, cherchant le document parmi ses papiers. Sa voix resta neutre, mais sa phrase dérapa doucement, comme une allusion à peine masquée. Il chercha un moment. Puis, eut un sourire.
— Ah ! Le voilà ! Il est là. Veuillez m’excuser Anne, le mail était dans chemise sur mon bureau, elle était fermée et je ne voyais pas qu’il était là.

Anne comprit immédiatement. Ses doigts se posèrent sur sa poitrine, hésitants en apparence, mais décidés. Pendant qu’il lisait le mail, elle fit sauter chaque bouton de sa chemise qui baillait désormais largement, encadrant sa poitrine lourde, transparente sous le voile. Elle se pencha légèrement sur ses dossiers, comme absorbée par ses notes. Pas un mot de plus. Lui ne dit rien non plus. Mais la ligne avait été tracée.

La réunion se poursuivit. Anne parla de chiffres, de stratégies, d’échéances. Elle le faisait avec une rigueur irréprochable, mais chaque phrase vibrait d’un sous-texte. Elle se tenait droite, poitrine offerte, voix ferme. Voilà, Charles. Tu donnes l’ordre, je l’exécute. Tu crois me dresser, mais je suis déjà soumise. Et c’est toi qui joues mon jeu sans le savoir.

À la fin, Charles posa ses notes, la regarda droit dans l’écran.
Anne, je tiens à vous féliciter. Vous avez fait preuve d’un grand professionnalisme aujourd’hui. Une écoute attentive, une réelle capacité à d’ouverture, une habilité à comprendre et à agir. Vous assimilez vite, vous suivez les directives avec une précision remarquable. C’est parfait ! Continuons ainsi.

Anne sentit ses cuisses vibrer. Ces mots-là, neutres en surface, résonnaient comme un verdict. Comme une validation. Tu crois m’éduquer, Charles. Tu crois me former. Mais je suis déjà ce que tu dis. Ta soumise. Et tu l’ignores.

Elle baissa légèrement les yeux, un sourire imperceptible sur les lèvres.
Merci, Charles. Je m’efforce de toujours faire de mon mieux.

Il hocha la tête.
— C’est parfait Anne, j’ai toute confiance en l’ensemble de vos capacités. Continuez ainsi. Vous faites preuve d’ouverture, d’agilité, nous en avons besoin. A la semaine prochaine.

Puis l’écran devint noir.

Anne resta immobile. Sa chemise grande ouverte, son collier brillant, ses seins palpitant encore sous la dentelle transparente. Elle porta ses doigts à l’anneau, le fit tinter doucement. Et elle rit, un rire bas, un rire de femme comblée par le vertige. Il croit me dresser. Mais c’est moi qui me régale. Moi qui me donne. Et lui qui s’y prend.

Chapitre 10 – Les courbes

Anne s’était préparée comme pour une cérémonie. Jupe noire, courte, assez remontée pour laisser apparaître la jarretière de ses bas et un éclat de peau nue. Chemise noire, fluide, totalement ouverte sur sa poitrine lourde, le tissu transparent laissant entrevoir chaque détail. Elle s’assit, croisa ses jambes lentement, vérifia l’angle de la caméra. Tout était visible, mais rien n’était avoué.

La réunion s’ouvrit sur un climat feutré. Charles, posé, détendu, la salua avec chaleur.
Anne, je voulais d’abord vous féliciter. Vous avez fait un excellent travail de préparation. J’apprécie vraiment votre ouverture et votre disponibilité cette semaine. Vos mails ont été précieux pour cadrer la réunion avec l’actionnaire.

Anne hocha la tête, humble, le sourire contenu.
Merci, Charles. Tout est prêt, les courbes, les graphiques, tout a été vérifié. Rien n’a été laissé au hasard.

Ils parcoururent les documents à l’écran, commentèrent les indicateurs, les prévisions. Tout était maîtrisé. Mais Anne sentait la tension, cette attente silencieuse. Lui, assis dans son bureau, cherchait le moment. Elle, poitrine offerte, attendait l’ordre.

Il tourna une page, marqua une pause, puis releva les yeux vers elle. Sa voix resta égale, mais le double sens fut limpide.
Anne, j’ai besoin de voir vos courbes sans filtre, pour bien évaluer. L’actionnaire pourrait vouloir les examiner sous leur forme brute, sans présentation habillée. Je ne voudrais pas être pris au dépourvu.

Un silence battit dans ses oreilles. Elle inspira lentement. Elle comprenait. Il parlait des courbes budgétaires, mais ses yeux disaient autre chose. Elle chercha le document qu’il demandait, lui envoya le mail dans l’instant. Elle se redressa un peu, laissa ses doigts effleurer l’ouverture de sa chemise. Sans un mot, elle écarta davantage le tissu. Puis, elle sorti ses seins de son soutien gorge. Elle les exhibait, lourds, pleins, les pointes durcies. Elle resta droite, bien cambrée, la voix calme.
Voilà, Charles. Les courbes brutes. Sans filtre. Dans votre boite mail.

Il vit le mail arrivé, le consulta brièvement, hocha la tête, sérieux, leva les yeux.
Très bien. C’est exactement ce qu’il me fallait. Ainsi, je peux évaluer correctement. Merci, Anne. C’est parfait ! dit-il devant le spectacle de sa collaboratrice aux seins nus.

Ils poursuivirent la réunion comme si de rien n’était. Elle exposa les derniers points techniques, il valida d’un mot, d’un geste. Mais chaque échange vibrait d’un sous-texte brûlant. Anne sentait sa peau s’enflammer, ses cuisses se contracter. Elle tenait son rôle, sage, obéissante, mais chaque mot prononcé résonnait dans son ventre.

À la fin, Charles posa son stylo, la regarda un instant plus longuement.
Anne, encore une fois, bravo. Vous savez mettre en valeur vos atouts. Vos courbes sont précises, parlantes, convaincantes. Continuez ainsi, vous avez un vrai talent pour montrer l’essentiel.

Anne baissa légèrement les yeux, feignant la gêne, mais un sourire s’accrocha à ses lèvres. Mes atouts. Mes courbes. Elle savait. Lui savait. Mais rien n’avait été dit au-delà du langage professionnel. Tout tenait dans cette équivoque parfaite.

Merci, Charles. Je tâcherai d’aller encore plus loin la prochaine fois.

L’écran devint noir. Elle resta un moment immobile, la chemise ouverte, les seins palpitants, ses cuisses moites. Elle posa une main sur son collier, fit tinter l’anneau contre sa gorge. Il croit m’évaluer. Mais c’est moi qui m’offre. Et lui qui apprend à recevoir.

Veux-tu que je continue au chapitre suivant en faisant monter encore la perversité du langage – que Charles passe d’un vocabulaire “finance” à des termes comme rendement, actifs, exposition, toujours appliqués à Anne, pour lui donner de nouveaux ordres voilés ?

Chapitre 11 – Mise à découvert

Anne entra dans cette nouvelle session déjà offerte. Sa chemise noire ouverte, ses seins nus gonflant par-dessus le soutien-gorge, la jupe remontée haut, laissant voir ses cuisses nues, gainées de bas. Elle s’installa face à la caméra comme on prend place sur un autel. Charles la salua d’une voix calme, mais elle percevait déjà l’électricité dans ses mots.

Anne, je vous remercie pour votre disponibilité. La réunion budgétaire a été décalée, vous le savez. Elle aura lieu demain. Ce report, finalement, est une bonne chose. Les chiffres sont bons, mais je sais que l’actionnaire va tout passer au crible. Ils vont vouloir tout voir, tout examiner, jusqu’à l’os. Nous serons exposés.

Anne comprit aussitôt. Exposés. Ses doigts glissèrent sur le tissu de sa chemise, qu’elle écarta davantage, dévoilant sans détour sa poitrine lourde, ses pointes durcies. Elle reprit la parole, voix égale :
— Je suis prête, Charles. Nous allons passer chaque élément, rien ne sera caché. Vous aurez ainsi une vision complète et globale.

Charles poursuivit, implacable.
Oui. Nous allons devoir nous délester de toutes les fioritures. Montrer les choses dans leur état brut. Sans habillage.

Anne attrapa les bretelles de son soutien-gorge, les fit glisser le long de ses bras. Le tissu tomba, libérant ses seins, lourds, vibrants. Elle redressa les épaules, comme si elle exposait un graphique.
Je comprends. Les résultats bruts. Sans habillage.

Il hocha la tête, son ton toujours professionnel, mais plus grave.
C’est bien. Mais demain, l’actionnaire exigera plus encore. Il voudra s’assurer qu’il n’existe aucun voile. Qu’aucune couverture ne masque la réalité. Il faudra accepter d’être entièrement dévoilés.

Anne recula légèrement sa chaise, laissa voir sa jupe serrée sur ses cuisses. Elle se leva un instant, la fit glisser lentement le long de ses hanches, découvrant ses bas et le triangle sombre de sa culotte. Elle se rassit avec calme, ses cuisses ouvertes juste assez pour que le cadre en capture l’ombre.
Nous ne craignons rien, Charles. Nous montrons tout. Nous n’avons rien à cacher, vous l’avez bien vu dans les mails cette semaine.

Il consulta ses papiers, fit mine de tourner une page.
Parfait. Mais souvenez-vous : demain, chaque détail sera épluché. Aucun artifice, aucune parure. Ils voudront la vérité nue, toute entière, même ce qui reste au fond des tiroirs.

Anne ferma les yeux, eut un sourire satisfaite, elle se leva, ses doigts déjà sur l’élastique de sa culotte. Elle l’abaissa lentement, la fit descendre sur ses cuisses, puis hors champ, jusqu’à l’abandonner au sol. Ses mains revinrent sagement sur son bureau.
Voilà, Charles. Même le dernier voile a disparu.

Un silence s’installa. Charles leva enfin les yeux vers elle, son regard clair fixé sur l’écran. Sa voix, d’une lenteur étudiée, vibrait de double sens.
Anne, vous avez été parfaite aujourd’hui. Vous avez montré une capacité rare à vous mettre à découvert, sans détour, avec rigueur élégante. Vous savez mettre vos atouts au service de l’entreprise. Les courbes que vous avez préparé parlent d’elles-mêmes. Continuez ainsi. Vous êtes devenue un élément essentiel, fiable et… très convaincant.

Anne inclina la tête, la gorge serrée par le désir. Ses cuisses humides, sa poitrine offerte, elle murmura simplement :
Merci, Charles. Je continuerai.

L’écran devint noir. Elle resta là, nue, le souffle coupé, tremblante d’excitation. Son corps vibrait, comme si la réunion avait déjà eu lieu. Et demain, elle le savait, l’actionnaire ne serait pas le seul à vouloir tout voir.

Chapitre 12 – Le débriefe

Anne s’était installée nue. Son corps entier offert à la caméra, gainé seulement d’une paire de bas noirs qui renforçaient encore sa nudité. Elle avait préparé son bureau comme un autel : rien de superflu, son ordinateur, son cahier ouvert pour la forme, et son collier noir dont l’anneau brillait au creux de sa gorge. Elle attendait, le souffle court.

L’écran s’alluma. Charles apparut, droit, la voix posée.
Anne, je voulais commencer par vous féliciter. Vous avez fait preuve d’une grande rigueur et d’une persévérance exemplaire. L’actionnaire a été très satisfait de la réunion. Il m’a même demandé de vous transmettre ses félicitations.

Anne baissa légèrement les yeux, humble, mais ses seins nus tressaillirent au son de sa voix.
Merci, Charles. J’ai fait de mon mieux.

Je le sais. Vous avez fourni un travail précis, impeccable. Tout était prêt, chaque détail maîtrisé. Et je veux que vous sachiez que votre contribution est essentielle.

Il marqua une pause. Sa voix se fit plus grave, plus dense.
Il y a, bien sûr, de nouvelles demandes de sa part. Mais vous n’avez pas besoin de les noter. Je vous les transmettrai par mail, sous peu. Je souhaitais vous en parler de vive voix avant tout.

Anne sentit son ventre se nouer. Elle savait. L’échange. Elle redressa les épaules, le regard fixé dans l’écran.

Charles tourna une feuille, puis dit d’un ton neutre :
Commençons par l’ouverture de marché. Il est essentiel que vous soyez parfaitement à l’aise sur ce point.

Anne inspira. Lentement, elle écarta ses cuisses, jusqu’à ce que la caméra en capture l’ombre tendre. Elle resta droite, voix calme :
C’est noté Charles.

Il poursuivit, comme si de rien n’était.
Ensuite, il faudra caresser l’idée d’une progression financière. Pas trop vite. Juste assez pour qu’elle s’ancre.

Anne porta ses mains à sa poitrine, caressa ses seins lourds, ses mamelons durs qui pointaient déjà. Elle pinça légèrement, un soupir discret échappant à ses lèvres.
Oui, je comprends. J’y veillerais attentivement.

Charles baissa les yeux sur son document, reprit, implacable.
Il faudra aussi travailler à optimiser la pénétration du marché. Avec précision. Pas de gestes inutiles. Juste ce qu’il faut pour que l’ancrage soit profond.

Anne glissa sa main entre ses cuisses, effleura sa chatte nue. Ses doigts trouvèrent la chaleur moite de son sexe, elle enfonça un doigt, puis un deuxième, lentement. Elle mordit sa lèvre, étouffant un gémissement.
Je… je comprends. C’est essentiel, vous avez parfaitement raison Charles.

Charles fit mine de relire ses notes.
Très bien. Mais vous savez que ce ne sera pas suffisant. Il faudra explorer bien plus en profondeur ce segment. Tant que nécessaire.

Anne enfonça ses doigts plus loin, la tête rejetée en arrière. Sa respiration se hâta, mais elle se reprit, la voix encore ferme.
Oui, Charles. En profondeur, c’est très juste

Il leva un instant les yeux vers elle, puis ajouta :
Et il faudra élargir notre champ d’action sur site. Ce n’est pas négociable.

Anne obéit aussitôt. Elle recula son siège, posa les pieds de part et d’autre sur son bureau, offrant une vue parfaitement obscène et indécente de ses cuisses ouvertes, de sa chatte qu’elle pénétrait de sa main.
Voilà. Je suis tout a fait d’accord, nous devons élargir le champ d’action.

Charles hocha légèrement la tête, continua d’une voix neutre :
Il faudra également intensifier la stimulation de la demande sur nos site, c’est un vivier sous exploité. C’est une exigence claire. Nou s devons fournir des efforts intenses et profonds Anne.

Anne accéléra le rythme de ses doigts, gémissant cette fois sans pouvoir se retenir. Sa poitrine vibrait sous son souffle court.
Oui, j’en suis consciente.

Charles, implacable, poursuivit :
Bien. Mais n’oubliez pas que la fluidité des échanges entre le siège et nos sites est primordiale. C’est un critère décisif pour le bonne montée en puissance du CA.

Anne porta ses doigts humides à ses lèvres, les lécha doucement avant de les replonger entre ses cuisses. Le bruit luisant remplit la pièce.
Vous avez encore une fois raison, nous devons fluidifier les process, les échanges, bien lubrifier pour que tout glisse naturellement au sein de l’entreprise…

Il nota quelque chose sur son papier, d’un air absorbé.
Je vois que nous sommes sur la même longueur d’ondes Anne. Continuons ainsi. Il nous faudra aussi savoir gérer la pression concurrentielle. Montrez-moi que vous savez la contenir.

Anne empoigna ses seins, pressa fort, pinça ses tétons dressés, son visage crispé par le plaisir.
Je pense être en mesure de la contenir Charles…

Il laissa un silence, puis dit :
Et si nécessaire, nous investirons davantage de ressources. Vous comprenez ce que je veux dire.

Anne glissa son autre main entre ses cuisses, ajoutant un troisième doigt, plus profond, plus large. Ses cuisses tremblaient.
Oui, Charles. J’investis davantage.

Il leva enfin les yeux vers elle, son ton plus bas encore :
Améliorer la profondeur de notre implantation sera essentiel. C’est le dernier point que l’actionnaire a insisté pour voir traité.

Anne, tremblante, obéit. Elle fit glisser sa main entière dans sa chatte dilatée, étouffant un cri. Ses yeux roulaient, son souffle haché.
Profondeur… implantation totale…

Charles reprit son stylo, parfaitement neutre.
Très bien. Voilà ce que je voulais vérifier avec vous aujourd’hui. Vous avez compris les exigences. Et vous savez quoi faire.

Anne haletait, nue dans son fauteuil, les cuisses grandes ouvertes, sa main entière disparaissant et réapparaissant dans son sexe luisant. Ses bas glissaient un peu sur ses cuisses tendues, son collier tintait contre sa gorge au rythme de sa respiration saccadée. Elle tremblait déjà, mais tenait, car Charles n’avait pas encore clôturer les débats. Il tenait sa proie et prenait un malin plaisir à jouer avec.

Il feuilleta calmement ses papiers, la voix égale, comme s’il parlait de chiffres et non de son corps ruisselant.
Anne, il nous reste encore trois points essentiels. Si nous voulons convaincre l’actionnaire, il faudra les traiter sans détour.

Elle hocha la tête, le souffle court.
Oui, Charles… je suis prête.

Tout d’abord, nous faut avoir un impact, un impact fort pour faire bouger plus nos courbes vers les sommets. Rien ne sert de montrer des projections si nous ne savons pas mesurer la pression réelle que nous exerçons.

Anne porta ses mains sur sa poitrine, ses doigts glissèrent sous ses seins, puis elle les gifla doucement, une fois, puis une deuxième. Le claquement sourd résonna dans son bureau. Ses tétons se dressèrent encore plus.
Très bien Monsieur, de l’impact.

Charles leva les yeux, observa sa proie un instant, puis reprit, toujours de son ton neutre.
Bien. Anne, bien, bon impact. Ensuite, il faut savoir tester les limites. C’est ce que l’actionnaire appelle le point de rupture du budget. Il veut savoir jusqu’où nous pouvons aller sans craquer.

Anne, le visage crispé, accéléra ses mouvements. Sa main plongeait encore et encore, l’autre écrasait ses seins lourds, pinçait ses pointes. Elle se cambra, ses bas tendus jusqu’à craquer sur ses cuisses.
— Je tiens… je vais… je vais au point de rupture… Monsieur, vos désirs sont des ordres, Monsieur Charles

Un cri monta, mais elle le mordit, haletante, trempée, secouée de spasmes. Elle jouit sous ses yeux, tout son corps secoué, offerte, soumise, exécutante.

Charles posa calmement son stylo, un léger sourire au coin des lèvres.
Voilà, Anne. C’est exactement ce que j’attendais. Vous savez écouter, comprendre, appliquer. Vous allez jusqu’au bout. Vous avez la discipline, la rigueur, la capacité d’obéir et de vous dépasser. Vous transformez les consignes en résultats. C’est ce qui fait de vous un élément indispensable.

Anne, nue, tremblante, la main encore perdue entre ses cuisses, hocha la tête, incapable de parler un instant. Puis, dans un souffle :
Merci… Charles…

Il conclut, la voix basse, mais lourde de double sens.
Continuez ainsi, Anne. Vous savez mettre vos atouts au service de notre réussite. Vos courbes sont un argument imparable. Vous venez de me démontrer que vous êtes prête à tout. C’est exactement ce dont nous avons besoin. C’est exactement ce que j’attend de vous, que vous soyez prête à tout pour l’entreprise, et pour moi. A la semaine prochaine.

Il coupa la réunion. L’écran devint noir.

Anne resta là, le corps moite, nue à son bureau, les cuisses grandes ouvertes, obscène, vulgaire, indécente, encore tremblante d’orgasme. Elle porta la main à son collier, le fit tinter doucement. Il croit me former. Mais je suis déjà façonnée. Soumise, obéissante, dévouée. Et chaque mot qu’il prononce ne fait que creuser plus profond mon plaisir.

Elle ferma les yeux, un sourire étirant ses lèvres encore humides de soupirs. Et moi, je continuerai. Parce qu’il croit dominer. Parce que je sais obéir. Parce que le jeu est devenu ma vérité.

Elle le tenait. Il la tenait. Elle avait adoré ce moment. Elle le savait, elle ne se le cachait pas. Son Maitre avait eut cette délicieuse idée, et elle avait su lui donner corps, lui donner vie. Et elle avait hâte de jouer et jouir à nouveau sous les ordres mouchetés de son boss.

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Avis Récit BDSM