Chapitre 1 – Le récit
La lumière du salon est basse, jaune et douce, un halo qui ne chasse pas vraiment l’ombre mais l’adoucit. La télé diffuse une série que son Maître regarde d’un œil tranquille. Les rires en boîte des personnages tombent dans la pièce comme des échos étrangers, insignifiants. Anne, elle, n’entend presque rien. Elle est assise contre le dossier du canapé, jambes croisées, tablette en main. Ses yeux parcourent les phrases d’un récit qu’il a écrit. Ses mots. Sa voix.
Chaque ligne est une morsure. Ça la pique, ça la gratte, ça la chauffe. Elle sent ses joues brûler. Elle sait qu’elle devrait se concentrer, qu’elle est fatiguée, qu’une part d’elle n’a qu’une envie : se glisser sous la couette, fermer les yeux, se laisser sombrer dans un sommeil lourd, sans rêve. Mais elle lit, et les images s’imposent.
Elle se voit. Elle, la chienne. Agenouillée, offerte. Elle, la salope qui se laisse humilier. Elle, docile et soumise, traitée comme un objet. Ces mots, elle les déteste et les adore. Chaque fois qu’elle les relit, son ventre se serre. Elle lutte, soupire, change de position. Mais rien n’y fait. Les phrases s’incrustent dans son esprit, elles deviennent réalité.
Anne ferme un instant les yeux. Sa tête bascule contre le dossier du canapé. Fatigue. Lourd, épais, engluant. Elle voudrait lâcher la tablette, dire qu’elle est trop usée, qu’elle n’a pas la force. Mais alors, une pensée surgit, brutale :
« Putain, j’ai envie. J’ai pas envie… mais j’ai envie. »
Elle rouvre les yeux. La télé continue. Son Maître est là, juste à côté. Présence rassurante, évidente. Elle pourrait poser la main sur sa cuisse, chercher un contact. Mais elle reste immobile, comme si son corps refusait de montrer ce qu’elle brûle de sentir. Ses yeux reprennent leur danse sur l’écran. Encore une phrase, encore une gifle.
Elle soupire. Elle pense :
« J’ai pas envie… j’ai pas envie d’avoir envie. »
Pause. Silence intérieur.
« Mais bordel, je veux. »
Son esprit s’emballe. Les mots claquent dans sa tête comme des insultes lancées au visage :
« Salope. Chienne. Pute. »
Ça ne la dégoûte pas. Pas ce soir. Pas dans cette fatigue qui efface tout sauf l’essentiel. Elle sent qu’au contraire, ça la redresse. Ça lui donne une force étrange. Comme si, au fond du trou de sa lassitude, une étincelle trouvait de quoi brûler.
Elle murmure à peine, lèvres entrouvertes :
« Je suis une salope. »
Elle attend. Personne ne réagit. Son Maître est plongé dans la série, ou peut-être qu’il fait semblant de l’être, pour lui laisser l’espace de se dire.
Alors elle insiste, intérieurement cette fois :
« Oui. Je suis une chienne. Une vraie. J’adore mon mantra. »
Son mantra. Cette phrase qui lui colle à la peau, qui l’humilie et la rend vivante : toi, agenouillée, gueule pleine, foutre dégoulinant, sous les yeux de ton Maître. Elle l’entend résonner dans son crâne. Elle le voit comme une vérité gravée dans sa chair.
Anne se mord la lèvre. Elle sent la fatigue glisser, comme balayée par une vague plus lourde, plus viscérale. Elle pourrait se lever, aller se coucher, jouer la femme raisonnable, sérieuse, comme toujours. Mais une colère monte. Une colère contre elle-même, contre cette foutue habitude de vouloir être sage, mesurée, prudente.
« Et merde. »
Elle serre la tablette, ferme les yeux, lâche dans sa tête :
« Tant qu’à être crevée, autant l’être en ayant joui. »
Son cœur bat plus vite. Les insultes reviennent, mais cette fois comme une caresse sale qu’elle accepte, qu’elle accueille.
« Je suis une pute. Voilà. Une vraie. J’ai envie de descendre, d’être avilie, de plaire comme ça. »
Elle sent son sexe frissonner, presque à contre-courant de son épuisement. La chaleur grimpe dans son ventre. Elle sait que ce n’est pas une excitation sage, pas une envie douce. Non, c’est brutal, cru, animal. Ce qui la traverse, c’est l’envie de se donner entièrement, de lâcher son corps à la honte, de s’entendre appeler chienne et d’en jouir.
Elle entrouvre les lèvres, souffle plus vite. Son Maître se tourne vers elle, la regarde un instant. Un sourire discret effleure ses lèvres. Rien n’est dit. Mais elle sent qu’il sait. Qu’il a vu le trouble, la lueur dans ses yeux, le souffle qui se brise.
Elle baisse la tête, comme une coupable prise en flagrant délit. Et en même temps, elle sourit. Parce qu’elle aime ça, être prise ainsi, être vue dans son trouble. Elle adore se sentir percée à jour, exposée, fragile et offerte.
Ses pensées reprennent, plus nettes, plus dures :
« J’y vais. Ce soir j’y vais. J’ai envie d’être une pute. J’ai envie de plonger. »
Anne pose la tablette sur la table basse. Lentement, presque cérémonieusement. Comme si ce geste marquait une bascule. Elle tourne la tête, regarde son Maître droit dans les yeux. Son sourire est timide, mais ses pupilles brillent d’une excitation qu’elle ne cherche plus à cacher.
Dans son ventre, une phrase résonne, obsédante :
« Je veux. Je veux être une chienne. »
Et à voix basse, juste pour lui, elle souffle :
« Maître… »
Silence. Elle hésite, puis ose, le cœur battant, la voix fragile mais vibrante :
« Maître… ce soir, j’ai envie d’être une salope. Votre salope. »
« Hé bien, va te préparer ». Elle se lève, et disparait du salon. Lourde et légère. Écrasée par la fatigue, excitée par ce qui l’attend.
Chapitre 2 – La préparation
La chambre est tiède, presque étouffante. L’air est saturé de cette odeur de fin de journée, mélange de lessive, de parfum évanoui et de chaleur du corps. Sur le lit, les vêtements sont étalés comme un petit autel profane : les bas couleur chair, la jarretière dentelée, le string violet avec ses strass insolents, le soutien-gorge assorti, la jupe noire moulante, la chemise transparente. Et puis, posé à part, comme un symbole inamovible : le collier gris.
Anne se tient debout devant le miroir. Elle se regarde, longtemps, comme pour se jauger. Son visage est fatigué, ses yeux un peu cernés. Mais dans son reflet, il y a cette étincelle, cette lumière trouble qui annonce ce qu’elle va faire. Ses mains tremblent à peine quand elle saisit les bas.
Elle les enfile lentement, avec ce mélange d’application et de fébrilité. La dentelle serre sa peau, la caresse. Elle se redresse, lisse le tissu sur ses cuisses. Son reflet la fixe, sévère. Elle murmure :
« Pute. Tu t’habilles comme une pute. »
Et aussitôt, un sourire lui échappe. Parce qu’elle aime l’entendre, ce mot. Parce qu’il sonne juste, parce qu’il l’allume.
Elle prend le string. Violet, brillant, insolent. « Défonce-moi », écrivent les strass. Elle frissonne en le lisant encore une fois. Elle le fait glisser sur ses hanches, le remonte lentement. Son reflet se crispe. Elle rougit. Mais elle ne détourne pas les yeux.
« Oui, défonce-moi. Je suis faite pour ça. »
Le soutien-gorge vient ensuite. Le tissu léger laisse deviner la lourdeur de ses seins. Les strass brillent : « sale chienne ». Anne éclate d’un petit rire nerveux. « Oui, chienne. C’est exactement ce que je suis. » Elle ajuste les bretelles, vérifie l’effet dans le miroir. Son décolleté déborde de provocation. Elle sent ses tétons réagir, gonfler déjà.
La jupe noire suit. Courte, moulante, indécente. Chaque mouvement menace de dévoiler davantage. Anne se tourne légèrement, regarde ses fesses, serre les dents. « Catin. » Elle aime ce qu’elle voit.
Enfin, la chemise violette, totalement transparente. Aucun mystère, rien de caché. Elle l’enfile d’un geste hésitant, puis ferme deux boutons seulement, assez pour souligner l’exhibition. Dans le miroir, c’est évident : chaque pièce crie la salope qu’elle veut être. Et pourtant, elle se sent belle, puissante dans cette offrande.
Ses mains vont chercher le collier. Elle le prend, le caresse un instant. Puis, lentement, elle le passe autour de son cou. Le cliquetis de la boucle résonne dans le silence comme un verrou qu’on ferme. Son cœur s’accélère. « Voilà. Chienne. Enfin prête. »
Elle se regarde une dernière fois. Fatigue toujours, mais recouverte par cette aura trouble, cette lumière de désir. Elle se parle, à voix basse, comme pour sceller le pacte avec elle-même :
« Je suis une salope. Je suis une chienne. Je sers avec envie, avec fierté, je suis consciente, consentante, je réclame mon humiliation. »
Elle enfile ses escarpins, juste assez haut pour bien sculpter ses formes. Elle revient au salons. Son Maître la regarde. Son sourire n’est pas moqueur, pas dur. Il est tendre, fier. Anne baisse les yeux, mais elle garde ce sourire espiègle qui la trahit.
Elle avance d’un pas vers lui, docile, brûlante. Sa voix tremble un peu, mais chaque mot claque comme une offrande :
« Maître, je veux être humiliée. Peu importe comment. Je veux vous servir. J’en ai envie. Je suis prête à tout. »
Un silence, lourd, délicieux. Leurs regards se croisent. Elle sent ses joues en feu, son ventre brûlant. Elle a peur, mais une peur qui la nourrit, qui l’électrise.
Il s’approche lentement. Sa main se lève, effleure sa joue, descend le long de sa gorge, s’arrête sur le collier. Il le serre à peine, juste assez pour qu’elle sente son autorité. Sa voix est basse, chaude, caressante :
« Tu es à moi. »
Anne ferme les yeux, un frisson la traverse.
Il reprend, d’un ton toujours doux, mais ferme, irrévocable :
« Je vais t’humilier. »
Elle rouvre les yeux, brillants, presque mouillés. Elle sourit, largement, sans retenue. Elle n’a pas honte de ce sourire-là. Il est celui d’une femme qui accepte enfin ce qu’elle est, ce qu’elle désire.
Elle pense encore, fort, dans sa tête :
« Oui. Je suis une chienne. Je suis une salope. Et j’adore ça. »
Et pour la première fois de la soirée, la fatigue recule complètement. Elle se sent vivante. Prête.
Chapitre 4 – Le rendez-vous
La ville s’ouvre soudain sur une esplanade de béton. La place est presque déserte, avalée par le silence. Les façades grises se dressent comme des mâchoires ouvertes, noires entre leurs barres de fer. Le parking ressemble à une carcasse d’immeuble, un squelette prêt à dévorer quiconque s’aventure trop loin. Les bancs de béton, glacés, attendent comme des autels impitoyables. Rien n’invite à s’y asseoir, sauf eux, ce soir.
Leurs pas claquent dans ce vide. À l’horizon, une grue se découpe contre le ciel, immense croix métallique, drapeau rouge suspendu comme une goutte de sang. Le vent siffle, claque une palissade de bois, bruit sec qui résonne comme un avertissement. Anne frissonne. Mais ce n’est pas seulement le froid : c’est cette peur électrique, cette excitation trouble, qui monte d’elle à chaque pas.
Un peu plus loin, deux silhouettes se découpent. Deux jeunes hommes, assis sur un banc. Leurs cigarettes s’allument et s’éteignent par bouffées rouges. Ils parlent bas, rient parfois. Vingt ans à peine, bravaches, pas méchants, mais assez imprévisibles pour que la menace plane.
Son Maître s’arrête. Lentement, il s’assoit sur un banc face au parking. Son regard balaye la scène, s’arrête sur les deux garçons. Un sourire discret passe sur ses lèvres. Il sait. Il a trouvé son public.
Anne, elle, sent son ventre se nouer. Chaque seconde pèse. Elle voudrait détourner la tête, faire comme si de rien n’était. Mais elle sait. Elle sait ce qu’il va lui demander.
Sa voix tombe, calme, ferme, sans appel :
« La place d’une chienne, c’est à mes pieds. Mets-toi là. »
Anne ferme les yeux une seconde. Elle entend le sang battre dans ses tempes. Puis elle obéit. Ses genoux heurtent le sol froid, dur, impitoyable. Elle se place aux pieds de son Maître, exactement là où il l’a désignée. Son cœur cogne, mais sa bouche sourit.
Elle se parle intérieurement, crue, d’une douce et suave brutalité, un encouragement :
« Voilà, salope. À genoux. Ta place, c’est là. Rien d’autre. »
Le froid du sol traverse ses bas, remonte le long de ses cuisses. Elle sent la brûlure, mais ne bouge pas. Son Maître la regarde, posé, tranquille, comme si tout était parfaitement naturel. Puis il ordonne, toujours sur ce ton doux et ferme qui la désarme :
« Sors tes mamelles. »
Ses mains tremblent un instant. Elle hésite. L’air est glacé, les lampadaires implacables. Et les deux silhouettes, là-bas, qui ricanent déjà. Mais elle obéit. Ses doigts descendent sur son soutien-gorge, tirent le tissu, libèrent ses seins lourds. Le froid les mord aussitôt, ses tétons se dressent plus encore sans attendre.
Anne relève la tête, cherche son regard. Elle murmure, sourire docile aux lèvres :
« Comme ça, Maître ? Dites-moi si je ne suis pas assez chienne. »
Sa voix est tendre, mais ses joues brûlent. Son corps tremble. Elle se trouve, elle s’adore. Elle pense :
« Regarde-toi, t’es une sale pute. T’es offerte, à genoux, les seins nus dans la nuit. C’est ta place. Tu l’aimes, cette place. Tu l’aimes trop. Régale toi, apprécie, jouie. »
Les jeunes, plus loin, se sont tus. Puis un rire étouffé éclate. Ils chuchotent, ricanent, s’interpellent. Leurs yeux brillent dans l’ombre, attirés malgré eux par cette scène improbable. Ils la fixent. Anne le sent, comme une brûlure sur sa peau nue.
Le Maître, impassible, caresse lentement ses cheveux, comme on apaise une bête soumise. Sa main descend un instant sur sa nuque, serre légèrement le collier. Elle gémit à peine, entre honte et gratitude.
Le vent claque à nouveau, une grille grince, et la scène se fige dans une intensité presque insoutenable. Anne respire trop vite. Elle sait qu’elle ne veut plus reculer. Les rires des garçons lui traversent la poitrine comme des coups. Mais dans ce mélange de peur et d’excitation, une phrase revient, plus forte que tout, son Mantra :
« Agenouillée, gueule pleine, foutre dégoulinant. Voilà qui tu es. Voilà ce que tu veux. »
Chapitre 5 – L’exhibition
Le béton est glacé sous ses genoux. Anne sent la morsure du sol remonter dans ses cuisses, se loger dans son ventre déjà tendu. Le froid accroche ses tétons nus, qui se durcissent plus encore. Elle se sait visible. Elle se sait offerte. Les lampadaires crachent leur lumière trop blanche, sans pitié. Elle a l’impression que chaque rayon se fixe sur elle, comme un projecteur sur une chienne en spectacle.
Son Maître est calme, assis juste au-dessus d’elle. Il ne dit rien d’abord. Sa main glisse lentement dans ses cheveux, caresse, effleure, puis s’arrête sur sa nuque. Le geste est tendre, mais la prise ferme, comme une laisse invisible. Anne baisse la tête, docile. Elle respire fort, la bouche entrouverte. Ses pensées claquent, sales et vraies :
« Oui, à genoux. Oui, pute. C’est ta place. »
Un ordre tombe, simple, net :
« Fais la belle. »
Elle relève aussitôt la poitrine, cambre le dos. Ses seins pointent vers lui, lourds, exposés. Elle sourit, un sourire docile, presque enfantin. Mais en elle, ça crie :
« Regarde-moi. Regarde ta chienne. »
Le Maître sourit, ses yeux brillent. Sa main claque doucement sur sa joue, comme une caresse brutale. Puis il murmure, bas mais assez fort pour qu’elle entende chaque mot :
« Aboie. »
Un frisson parcourt tout son corps. Ses joues rougissent, ses lèvres tremblent. Mais elle obéit. Un son ridicule, bref, sort de sa gorge. Puis un deuxième, plus franc. « Wouf. » Elle se sent mourir de honte et pourtant, ses cuisses brûlent déjà. Elle répète, encore, jusqu’à ce que son Maître se mette à rire doucement, satisfait.
« Roule. »
Elle hésite une seconde. Puis elle se laisse basculer sur le côté, frottant son corps contre le béton froid. La poussière colle à sa chemise transparente, à sa peau. Elle se redresse maladroitement, reprend sa place à quatre pattes. Ses genoux la brûlent, mais elle sourit. Un sourire de chienne.
Les rires des deux jeunes éclatent plus loin. Pas moqueurs seulement, mais excités. Ils l’ont vue, forcément. Chaque geste, chaque aboiement leur a été offert. Anne les sent dans son dos, comme deux spectateurs avides. Son cœur cogne, son souffle s’accélère. Elle pense :
« Voilà. Tu voulais être vue, salope ? C’est fait. Tu l’es. Et tu aimes ça. »
Le Maître se penche un peu vers elle. Sa main attrape ses cheveux, tire doucement pour relever sa tête. Son regard plonge dans le sien, ses yeux brûlent d’une lueur cruelle et tendre à la fois. Sa voix tombe, posée :
« Lèche. »
Anne baisse aussitôt la tête. Ses lèvres se posent sur ses chaussures. Le goût du cuir, de la poussière, lui emplit la bouche. Elle frotte sa langue, lente, appliquée, comme une dévote en prière. Elle lèche chaque couture, chaque recoin, sans rechigner. Son cœur hurle, son ventre se contracte.
Elle gémit à voix basse, entre deux coups de langue :
« Je suis votre chienne. »
Le Maître sourit encore, caresse sa nuque, mais ne dit rien. Il la laisse continuer, longtemps. Elle insiste, se perd dans ce geste humiliant, dégradant, et pourtant tellement vrai. Elle frotte sa joue contre le cuir, comme pour y chercher refuge. Ses pensées deviennent un torrent :
« À genoux. Gueule pleine. Foutre dégoulinant. Voilà ma vérité. Voilà ma place. »
Elle se met à se frotter contre le sol, volontairement, comme une bête en rut. Ses hanches ondulent, ses cuisses tremblent. Elle ne cherche pas à cacher ce qu’elle est : une salope offerte, en train de jouir de sa propre honte.
Les jeunes ricanent encore. Leurs voix se font plus proches. Peut-être qu’ils se sont levés, peut-être qu’ils s’approchent. Anne n’ose pas vérifier. Elle ne veut pas voir. Mais elle sent leurs regards, lourds, brûlants, posés sur ses seins nus, sur ses gestes humiliés.
Son Maître ne dit toujours rien. Il la laisse s’exhiber, se salir, se donner en spectacle. Il la regarde comme on regarde un chef-d’œuvre obscène, fasciné et fier. Ses yeux brillent, ses lèvres esquissent un sourire presque tendre.
Anne, elle, ne lutte plus. Elle accepte. Elle se laisse envahir par cette honte qui devient plaisir. Chaque geste la brûle et la libère. Chaque ordre l’enfonce et la fait renaître.
Elle se répète, comme un mantra sacré :
« Je suis une chienne. Je suis une pute. À genoux. Gueule pleine. Foutre dégoulinant. »
Et plus elle le pense, plus elle sourit. Oui, elle est là. Oui, elle se donne. Oui, elle aime ça.
Le béton sous ses mains, le cuir sous sa langue, les rires lointains des garçons, la voix calme de son Maître : tout se mélange en une transe étrange, violente et douce à la fois.
Elle n’est plus Anne, la femme forte, la cadre respectée. Elle est juste une chienne offerte, exhibée, docile. Et dans cette vérité crue, elle se sent vivante.
Chapitre 6 – L’approche
Le vent siffle encore dans les couloirs du parking. Anne est toujours agenouillée, seins nus, les genoux glacés par le béton. Elle sent la poussière coller à sa peau, le goût du cuir encore sur sa langue. Son Maître ne dit rien, mais ses yeux brillent. Il la regarde comme on contemple un spectacle qu’on a soi-même orchestré. Et soudain, sa voix tombe, calme, ferme :
— Va les voir. Tu as envie d’une clope.
Anne lève la tête, stupéfaite. Ses lèvres s’ouvrent, mais aucun son ne sort.
— Debout, chienne. Va leur parler.
Son cœur cogne. Elle se relève, maladroite sur ses escarpins. Ses seins nus oscillent légèrement, provocants malgré elle. Elle tremble. Elle voudrait protester, supplier. En réalité, elle attendait cet ordre, dans une impatience mêlée d’envie, d’excitation, de crainte, de joie, ses lèvres murmurent seulement :
— Oui, Maître.
Elle inspire profondément. Ses pensées s’emballent, brutales, comme pour se fouetter elle-même :
« Vas-y, salope. Avance. Montre-leur ce que t’es. »
Elle se relève, fait un pas. Puis un autre. Ses escarpins claquent sur les dalles, trop forts, trop sonores. Chaque bruit est une détonation dans le silence. Elle sait qu’ils l’entendent. Qu’ils la regardent déjà. Ses cuisses tremblent, mais elle continue, mains dans le dos, seins galbés, tout devant. Elle avance, vers eux, vers elle.
Les deux jeunes s’interrompent. L’un souffle sa fumée, l’autre baisse sa clope, intrigués. Leurs regards se fixent aussitôt sur elle. Ils la déshabillent des yeux, sans retenue. Elle le sent, c’est une brûlure qui parcourt tout son corps.
Anne avale sa salive, s’approche encore. Quand elle est assez près, elle s’arrête, hésitante. Ses mains cherchent un geste pour se cacher, mais elle les laisse dans son dos, marquant sa place, sa soumission. Ses seins nus pointent vers eux, insolents. Elle tremble de honte, d’excitation, d’envie, de peur.
Sa voix sort enfin, tremblante, fragile :
— Vous… vous auriez… une cigarette ? Du feu ?
Un silence, un peu trop long. Puis le premier, sweat à capuche, ricane.
— Heu, ouais.
Il tend son paquet, un sourire narquois aux lèvres. L’autre allume son briquet, joue avec la flamme, amusé.
Leurs yeux ne quittent pas sa poitrine, il voit quelques une des lettres en strasse « chienne ». Leurs yeux s’illuminent. Leurs regards glissent ensuite sur sa jupe courte, ses bas, ses escarpins. Ils remontent, s’attardent sur son collier. Ils échangent un regard rapide, complice.
Anne sent ses joues brûler, mais elle ne détourne pas les yeux. Elle prend une cigarette, la porte à sa bouche. Ses doigts tremblent légèrement. Le deuxième allume un brique, flamme dansante entre eux. Anne s’approche un peu, ses seins pendent dans l’air frais de la nuit, captant les regards avides et émerveillés des deux gars.
Elle tire sur la clope, ferme les yeux, savoure l’instant. Elle se souvient de la fumée chaude, forte, elle sent la bouffée se répandre en elle, douce, acre, tiède.
Elle sent leurs regards appuyés qui la traversent. Elle se parle intérieurement, comme une évidence :
« Oui, regarde. Je suis une pute. Je suis une chienne. C’est ça que je veux. »
— Le spectacle vous a plu ?
Le premier reprend, moqueur mais intrigué :
— Carrément ! Dit l’un en souriant
Sa voix est faussement légère, mais ses yeux brillent d’excitation. Le deuxième renchérit, plus direct :
— C’est ton mec là-bas qui t’a dit de venir ?
Anne frissonne. Elle jette un rapide coup d’œil derrière elle. Son Maître est toujours assis sur le banc, serein, immobile. Il sourit. Rien d’autre. Mais ce sourire suffit à la retenir debout. Elle pense :
« T’es pas seule. T’es tenue. T’es guidée. »
Alors elle prend une inspiration, force un sourire docile, presque insolent malgré elle.
— Oui. C’est lui qui décide. Moi… j’obéis et puis, j’avais envie d’une clope.
Un silence. Les deux jeunes échangent un nouveau regard, surpris, excités. Leurs ricanements se transforment en un rire plus nerveux. Le premier secoue la tête, amusé :
— Sérieux… c’est chaud ce que vous faites là, non ? Lance l’un d’eux.
— Oui, mais vous en profitez bien je crois
— Ouais, c’est vrai, mais bon, c’est chaud.
Anne se mord la lèvre, baisse les yeux. Elle sent leurs regards peser sur ses seins encore dressés par le froid. Elle souffle la fumée, se répète intérieurement, comme pour tenir debout :
« Toi, agenouillée, gueule pleine, foutre dégoulinant. Voilà ta vérité. »
Ses jambes tremblent, mais son ventre chauffe, plus fort encore. Elle ne fuit pas. Elle continue à fumer, docile, offerte, observée.
— C’est vrai, c’est chaud. Et pourtant, vous ne pouvez pas ne pas me regarder, dit Anne dans un sourire taquin.
Au loin, le vent claque encore une palissade. Le béton résonne sous leurs voix. Le parking devient théâtre. Anne, au centre, sait qu’elle a franchi un point de non-retour.
Et malgré la honte, malgré la peur, elle sourit encore.
Chapitre 7 – La faille
Leurs rires fusent, plus francs, plus lourds. Un éclat plus grave, plus gras, fend le silence. Anne sursaute, ses jambes se figent. Et soudain, l’odeur monte, âcre et tenace, ce tabac froid qui colle aux vêtements, aux doigts, aux souvenirs. Son ventre se serre.
Le monde bascule. Elle n’est plus là, sur ce parking désert, seins nus sous la lumière crue. Non. Elle est ailleurs. Un autre temps, une autre nuit. Les voix sont les mêmes, grasses, bruyantes. Leurs ricanements se transforment en croassements. L’air se glace.
Son souffle se coupe. Ses mains tremblent. Sa gorge se ferme comme sous une main invisible. Elle vacille. Elle voudrait fuir, courir, disparaître. La panique monte en elle comme une vague noire, dévorante.
Son esprit hurle :
« Pas encore. Pas ça. »
Son corps recule d’un pas, hésitant. Ses yeux s’embuent. Les visages des deux jeunes se brouillent, se confondent avec d’autres visages, plus anciens, plus cruels. Le rire gras revient, le geste brutal, l’odeur de sueur, de clope. Tout la rattrape, d’un seul coup.
Et puis, une voix. Douce. Ferme. Présente. Celle de son Maître. Pas un cri, pas une injonction. Un murmure, mais qui couvre tout. Qui résonne en elle plus fort que le vent, plus fort que les rires.
« Ton mantra. »
Anne ferme les yeux.
« Tu n’es rien qu’une chienne. Agenouillée, gueule pleine. »
La phrase résonne dans son crâne comme un battement de cœur. Elle la répète intérieurement, une fois, deux fois, trois fois. Chaque mot chasse un peu plus l’ombre. Chaque mot la ramène.
Elle ouvre les yeux. Son regard cherche son Maître, assis là-bas, tranquille, immobile. Ses yeux à lui la fixent, doux et brûlants. Il ne dit rien de plus. Mais elle sait. Il est là. Il veille.
Sa respiration se cale. Son corps tremble encore, mais autrement. Elle se parle à voix basse, les lèvres à peine entrouvertes :
« Je veux obéir. Je veux sucer. Je suis venue pour ça. »
Les garçons continuent de rire, mais déjà leurs voix reprennent une autre couleur. Moins menaçantes, plus maladroites. Anne les regarde. Ils sont jeunes, bravaches, pas les fantômes de son passé. Ils n’ont pas ce pouvoir.
Elle sourit. D’abord timidement, puis franchement. La peur se tord, se déchire en elle, et sous ses décombres une chaleur monte, plus vive, plus violente. Son ventre brûle. Ses cuisses s’alourdissent. Sa honte devient désir.
Elle relève le menton, s’humilie d’elle-même, volontaire. Elle pense avec force :
« Oui, je suis une pute. Oui, une belle chienne. »
Ses lèvres s’ouvrent, et dans un souffle presque joyeux, elle lâche, assez fort pour qu’ils entendent :
« Belle pute que je suis… je vais vous bouffer vos queues, les gars. Vous allez me foutrer, croyez-moi. »
Un silence suit. Les garçons éclatent d’un rire plus nerveux, plus excité. Leurs yeux brillent, incrédules et fascinés. Ils ne savent pas si elle plaisante, si elle provoque, si elle est folle. Mais elle, elle sait.
Son Maître sourit, là-bas, fier et tranquille. Ses yeux l’enveloppent, la tiennent debout. Anne se sent soudain légère, heureuse d’être là, à sa place. Plus rien ne l’effraie. Ni le béton, ni les rires, ni l’odeur de tabac. Tout devient carburant. Tout devient matière à descendre.
Elle répète son mantra encore une fois, intérieurement, comme une victoire :
« Agenouillée. Gueule pleine. Foutre dégoulinant. »
Et cette fois, elle sourit franchement. Elle est prête. Elle le sent, elle le sait.
Chapitre 8 – La bascule
Le silence est revenu un bref instant. Anne reste debout devant eux, cigarette entre les doigts, seins nus qui pointent sous la lumière crue du lampadaire. Elle respire fort, mais son sourire est bien là. Pas forcé, pas fragile. Vrai. Docile.
Les deux jeunes se regardent, comme s’ils cherchaient à savoir qui allait parler le premier. L’un ricane encore, mais son rire sonne différent : moins moqueur, plus nerveux, chargé d’une curiosité qu’il ne contrôle pas. L’autre baisse la tête un instant, puis relève les yeux vers elle, fixant sans pudeur ses mamelles dures.
— Mais… pourquoi tu fais ça ? demande le premier, un brin bravache.
Anne cligne des yeux. La question tombe, simple, brutale. Son ventre se serre, mais au lieu de reculer, elle sourit. Elle penche la tête sur le côté, comme une enfant prise en faute, et répond doucement :
— Parce que c’est ce que je suis, parce que j’en ai envie, parce que j’aime cela. C’est agréable, ça fait plaisir à mon Maitre, c’est excitant.
Le deuxième fronce les sourcils, surpris. Sa voix est plus basse, hésitante :
— Ça t’excite… vraiment ?
Elle ne détourne pas les yeux. Elle inspire une bouffée, souffle la fumée de côté. Puis, lentement, elle entrouvre sa chemise transparente déjà trop ouverte. Le geste n’a rien de subtil. Elle défait les boutons, les uns après les autres, jusqu’à ce que le tissu glisse presque de ses épaules. Ses seins apparaissent pleinement, lourds, nus, insolents. Elle les prend dans ses mains, les soulève, les offre.
Sa voix tremble, mais son sourire reste :
— Oui. Ça m’excite. Sinon, je ne le ferais pas. Et ce qui serait encore plus excitant, ce serait…
Elle retient ses mots un instant. Les deux gars étaient là, les yeux rivés sur elle, attendant la suite.
— Ce serait quoi m’dame ? Lance l’un
— Hé bien, ce serait que vous… Anne n’en revenait pas de ce qu’elle s’apprêtait à dire. Elle en avait envie, et en même temps, une peur terrible. Les mots voulaient sortir, mais elle voulait se montrer « raisonnable ». Pouvait elle encore l’être, là, maintenant, seins nus devant ces deux jeunes, la dévorant des yeux, n’attendant visiblement que son signal pour se jeter sur elle et lui prendre ce qu’il pouvait encore rester de sa dignité ?
— Ce serait que vous veniez toucher mes seins. Maintenant.
Elle avait oser, sans baisser les yeux. Elle repensa encore à son Mantra. Elle resta debout, digne, elle tira une dernière bouffée sur sa clope, la jeta au sol, puis, remis ses mains dans le dos, se cambra un assez pour mettre ses mamelles en avant. Elle accrocha un sourire franc à ses lèvres.
Les yeux des gars s’écarquillent. Le premier lâche sa cigarette qui s’éteint au sol. Le deuxième se lève et tend une main hésitante, presque maladroite. Anne s’avance d’un pas, comble l’espace. Elle prend sa main et la pose elle-même sur son sein. Un frisson la traverse.
La paume chaude se referme. Le garçon déglutit. L’autre n’attend pas plus, il pose lui aussi la main sur l’autre sein, plus direct, plus brutal. Anne ferme les yeux. Un gémissement échappe à ses lèvres.
Elle pense, heureuse, soumise, déchaînée :
« Oui, salope. Oui, chienne. Voilà ta place. Leurs mains sur toi. »
Les deux la palpent, maladroits mais avides. Leurs doigts s’attardent, pincent ses tétons durs. Anne gémit encore, mord sa lèvre, cambre le dos. Elle s’offre à eux, sans résistance. Ses mains tombent le long de son corps, ouvertes, abandonnées.
Elle tourne légèrement la tête, cherche du regard son Maître. Il est là, assis sur son banc, serein, immobile. Mais ses yeux brillent d’un feu tranquille. Il sourit. Fier. Cruel. Protecteur. Tout à la fois.
Leurs regards se croisent. Anne rougit, ses yeux pétillent. Elle sait qu’elle a son approbation. Elle se sent portée par ce sourire. Elle peut descendre plus bas. Elle veut descendre plus bas.
Elle est là, debout. Ses seins nus offerts à deux parfait inconnus. Entre envie, dégout, fierté, crasse, chaleur, désir d’être avilie, envie de fuir, envie de plus, de plus. Dans son esprit, le regard de son Maitre, et son Mantra.
Elle regarde les deux gars, leurs yeux brillants, leurs sourire naïfs, Ils n’en reviennent pas, ils savourent, se regardent, comme si tout cela n’était pas réel, et pourtant, dans leur main, une belle grosse paire de seins.
Chapitre 9 – Dans la tête d’Anne
Anne les observe, avec attention, avec envie.
Les garçons échangent un regard, leurs yeux brillent. Leurs mains serrent plus fort mes seins, pincent mes tétons, et je halète. Mon souffle s’échappe, saccadé. Je ne suis plus qu’une chienne qui se donne. Mon mantra tourne en boucle, furieux, brûlant : agenouillée, gueule pleine, foutre dégoulinant. Chaque répétition me pousse plus bas, chaque pensée m’arrache un peu plus à la femme que je suis pour me jeter dans la pute que je veux être.
La honte me brûle, mais je la prends, je l’avale, je la transforme en flamme. Je ne recule pas. Je veux. J’avance, je descends. Mon corps sait avant moi. Mes genoux heurtent le sol. Je lève les yeux vers eux, sourire mutin, regard coquin, docile et insolent à la fois. Je sais ce que j’attends. Je sais ce que je veux.
Ils hésitent encore. Je le vois dans leurs gestes, dans leurs yeux brillants. Ils se jaugent, se questionnent. Et moi, je les invite, sans un mot. Tout dans ma posture crie ce que je suis : une salope, une MILF en chaleur, offerte, prête à tout. Mon sourire les appelle. Mes seins nus les provoquent. Ma bouche entrouverte les supplie déjà.
Le moment se suspend. Puis ça bascule. Leurs mains lâchent mes seins, glissent vers leur ceinture. Un bruit sec, des gestes précipités. Et d’un coup, c’est là : l’image que je voulais, l’image que je réclamais sans oser. Deux queues, raides, jeunes, offertes à moi.
Mon ventre explose de chaleur. La satisfaction monte comme un feu doux, un feu violent. Voilà. Enfin. Deux queues. Pour moi. Pour ma bouche. Pour mes mains. C’est comme une victoire, une libération. Tout ce que je suis venue chercher se matérialise là, devant moi.
Je ne réfléchis plus. Je me jette en avant, comme une affamée. Ma bouche s’ouvre, large, avide. Je prends la première, je la goûte, je la sens. Ma main attrape l’autre, délicate d’abord, puis ferme. Je branle, je pompe, je caresse. Tout en moi rit et pleure de honte et de plaisir.
Et je sais. Je sais que mon Maître me regarde. Ses yeux sont sur moi. Je suis son spectacle, sa chienne, sa fierté. Je veux qu’il me voie. Je veux qu’il jouisse de me voir me perdre. Je veux qu’il lise dans mon sourire que je me régale.
Oui. Je suis une salope. Une chienne. Je suis heureuse d’être ça. Et je vous régale, tous les trois.
Chapitre 10 – Abandon
Je me régale. Ma bouche, ma main, mes lèvres, tout travaille. Je les sens vibrer, haleter. Je sais que je les allume, que je leur donne ce qu’ils n’ont jamais eu. Je me gave de leur jeunesse, de leur excitation maladroite. Je n’ai pas honte, pas maintenant. Ou si, j’ai honte, mais c’est une honte qui me fait sourire. Une honte qui me chauffe, qui me creuse le ventre.
La voix de mon Maître tombe, douce mais ferme, tranchante comme une lame chaude.
— Relevez-la. Ôtez sa jupe.
Je lève à peine les yeux. Ils hésitent une seconde. Puis leurs mains me saisissent sous les bras, me tirent debout. Je titube sur mes talons. Le froid de la nuit me gifle. Leurs doigts s’accrochent à ma jupe, tirent, arrachent presque. Le tissu glisse le long de mes cuisses, tombe au sol. Ils crient de joie, comme des gosses surexcités.
Je ris aussi. Un rire nerveux, honteux, mais vrai. Je ris et je jouis d’être là, nue, offerte, leur jouet, la chienne de mon Maître.
Sans attendre, je me remets à quatre pattes. C’est ma place. À genoux, cul offert, poitrine lourde qui balance. Le béton est dur, glacé, mais je m’y plaque, heureuse de sentir la brûlure sur ma peau.
La voix de mon Maître encore. Douce, calme, terrible :
— Vous avez déjà fisté une nana ?
Je lève un peu la tête, surprise. Leurs rires explosent.
— Non, jamais, répond l’un. Mais ça doit être ouf.
— Alors allez-y.
Mon ventre se serre. Mes cuisses tremblent. Mes lèvres s’ouvrent. Oui, allez-y. Oui, faites-le. Je suis venue pour ça.
Je reprends ma place, bouche ouverte. Je reprends une queue entre mes lèvres. Je pompe, je lèche, je suce avec rage, comme pour m’ancrer, pour tenir. Ma main retrouve l’autre, le branle encore. Je veux être partout, je veux donner tout.
Puis je sens derrière moi. Une langue d’abord, maladroite, hésitante. Ça me fait sourire, ça me fait gémir aussi. Je continue à sucer plus fort. J’aime ce mélange, bouche pleine, cul préparé. Je pense : Oui, voilà, ouvrez-moi.
Et puis une main. Brûlante, maladroite. Trop pressée. Ça force, ça pousse. Mon corps proteste, ça fait mal. Je gémit, je grince, mais je ne m’arrête pas. Mes lèvres serrent plus fort, ma gorge avale plus profond. J’ai mal, mais je m’offre. J’ai peur, mais je veux.
Je sens chaque phalange qui insiste, qui cherche son chemin. Ça brûle, ça déchire un peu. Je me répète dans ma tête, furieuse :
Ouvre-toi, chienne. Tu n’es rien. Rien qu’un trou. Agenouillée, gueule pleine, foutre dégoulinant.
La voix de mon Maître résonne derrière moi. Douce, encourageante, cruelle :
— Ouvre-toi, salope. Laisse-le entrer.
Je gémis plus fort, je me cambre, je serre la queue que je branle. Ma bouche engloutit, ma langue fouille, ma gorge avale. J’avale mes cris pour les transformer en succion.
La main insiste, plus profonde. Mon corps cède. Ça glisse, ça entre. Je tremble. Un mélange de douleur et de feu m’envahit. Je me sens écartelée, brisée, utilisée. Et ça m’excite. Ça me détruit, mais ça m’excite.
Je pense, folle, soumise :
Oui. Voilà. Je suis rien. Juste un cul qu’on ouvre. Juste une bouche qu’on remplit. C’est ça ma place.
Le Maître me regarde. Je le sais. Je le sens. Ses yeux sont sur moi. Je lui appartiens.
Je continue à sucer, à pomper. Ma bouche bave, ma main s’use, mon corps se donne. Et derrière, la main s’enfonce encore, maladroite, brutale, mais réelle. Et moi, je me laisse faire. Je me laisse briser. Je me laisse descendre. Et dans cette descente, je me trouve.
Je le sens. Sa main qui s’avance, maladroite, trop pressée. Ça force. Ça brûle. Je retiens un cri, je grogne, mes lèvres se serrent plus fort autour de la queue que je pompe. La douleur est là, directe, violente, comme si on m’écartelait de l’intérieur. Mon ventre se tord, ma gorge se serre, mais je continue. Je m’accroche à cette bite en bouche comme à une bouée. Je l’aspire avec rage, je mords presque, j’avale tout ce que je peux pour fuir cette brûlure.
Et pourtant… je ne fuis pas. Je veux. Je pousse mon cul en arrière. Je l’offre. Je me dilate, je me déchire, je m’ouvre. Je sens chaque phalange s’imposer, chaque centimètre qui m’écarte un peu plus. Ça me transperce, ça me fracasse, et pourtant ça m’exalte.
Je me parle à moi-même, en boucle, comme une salope en transe :
Oui, ouvre-toi, chienne. T’es rien qu’un cul. T’es rien qu’un trou. C’est ça ta place.
La douleur est intense, mais elle devient flamme. Mes yeux pleurent, mais mes cuisses brûlent. Mon corps dit non, mais ma tête dit oui, encore, plus fort. Je suce avec férocité, j’aspire comme une possédée. J’entends le jeune gémir devant moi, surpris par ma hargne. Je l’entends, derrière, qui rit, qui halète, qui raconte à son pote : « Putain mec, je sens ma main… ça glisse trop bien dans le cul de ta meuf… la chienne, elle s’ouvre, c’est ouf ! »
Ses mots me traversent. Je gémis, gorge pleine. Je me sens réduite à rien, mais ce rien m’emplit. Oui, je suis cette chienne. Oui, je suis ce cul qu’on fouille. Oui, je suis cette bouche qui engloutit.
Et puis la voix de mon Maître, tranchante, douce et cruelle à la fois :
— Allez, salope. Ouvre-toi. Montre-leur que t’es qu’un trou.
Je tremble, je pousse encore, je me cambre. Mon cul les appelle, ma bouche se gave. Je n’ai plus de repères. La douleur devient jouissance trouble, la honte devient orgueil pervers. Je descends, je me détruis, et j’adore ça.
Chapitre 11 – Explosion
La main est en moi. Entièrement. Pas juste qui gratte à l’entrée, pas juste qui force : non, dedans. Dedans comme une masse qui occupe tout, qui arrache, qui dilate. Mon cul n’est plus à moi, il est devenu une gueule qu’on remplit. Je sens mes parois céder, s’écarter, s’ouvrir comme jamais. Ça tire, ça brûle, ça lacère. Une douleur si intense que je grince des dents, que je voudrais hurler.
Mais je n’hurle pas. J’enfouis le cri dans ma bouche pleine. Je serre plus fort la queue que je pompe, je l’aspire comme une damnée, je m’y accroche comme si elle seule pouvait m’ancrer au monde. Ma gorge avale, étouffe, bave. Mes yeux pleurent. Je me fais mal pour oublier la douleur derrière, je transforme la souffrance en succion, en rage de salope.
Je me répète, comme une prière, comme un fouet qui me claque à chaque syllabe :
Agenouillée. Gueule pleine. Foutre dégoulinant.
Derrière, la main commence à bouger. Va-et-vient. Dedans, dehors. Dedans encore. Ça glisse, ça accroche, ça ressort, ça revient. Mon cul est écartelé, agrandi, labouré. Chaque poussée me fait mal, chaque retrait me laisse vide, chaque retour me fend plus profond. Je tremble, mais je pousse moi-même en arrière, je cambre, je m’offre. Oui. C’est ça. Offre ton cul, chienne. Ouvre-toi. Tu n’es rien.
Je sens mon ventre vibrer, mes entrailles se déformer. Mon souffle est court, mes joues brûlent, ma bouche bave. Mais je continue, encore, encore. Je pompe comme si ma vie en dépendait.
Devant, le premier gars gémit. Je l’entends haleter, surpris par ma voracité. Je le sens craquer. Sa queue gonfle dans ma gorge. Et soudain, ça éclate. Une chaleur jaillit, brutale, épaisse. Le foutre coule, me frappe au fond du palais. Je suffoque mais je garde tout. Je serre les lèvres, je retiens la giclée, je la fais rouler, je la goûte. J’avale par vagues, je m’en gave. Chaque gorgée me brûle la gorge et me nourrit.
Oui, avale, chienne. C’est ta place. Avale leur foutre.
Je me sens détruite et exaltée en même temps. Comme si ce sperme me sacrait. Comme si chaque goutte marquait ma peau, mon âme. Je suis leur réceptacle, et ça me fait jouir.
Derrière, la main continue. Plus rapide, plus profonde. Je ne sais plus si c’est douleur ou plaisir. Je suis secouée, fouillée, retournée. Ma chatte pleure, mes cuisses tremblent, mon ventre explose. Je suis sur le fil. Et je tombe. Mon corps lâche. Je jouis. Sauvagement. Sans pudeur. Sans fin. Je crie, gorge encore serrée par la queue, ma voix étouffée sort en gargouillis. Mais c’est un cri d’orgasme, de jouissance animale.
Je m’insulte à voix basse entre deux gorgées, mes mots se mélangent au foutre :
Pute. Chienne. Sac à foutre. Rien. Rien qu’un trou.
Le premier s’écarte, vidé. Mais déjà, l’autre est là. Ils inversent leur rôle. La queue s’impose dans ma bouche. Je la prends comme une récompense, comme un ordre. J’engloutis aussitôt, féroce, avide. Ma langue fouille, mes lèvres serrent, ma gorge s’ouvre. J’aspire bruyamment, volontairement. Je veux qu’il entende à quel point je me régale.
Derrière, une nouvelle main glisse en mon gros cul. La douleur, la dilatation, le plaisir, l’intensité. Ça va, ça vient, ça me retourne. Je suis à quatre pattes, sur le bitume glacé, en même temps ouverte et remplie, baisée par une main et gavée par une bite. Je suis au bord du gouffre et je ris intérieurement :
Regarde-toi, salope. Tu es parfaite. Chienne enragée. Gueule pleine. Cul dilaté.
Le deuxième gars gémit. Ses hanches tremblent. Je le sens venir, je le veux. Je pompe plus vite, ma bouche avale plus profond, ma langue se plaque. Je serre, je suce, je réclame.
Et puis ça éclate à nouveau. Son foutre jaillit, chaud, brutal, dégoulinant. Ma bouche se remplit encore, ma gorge avale. Je bois, je garde, je joue avec. C’est trop, c’est parfait.
Mon corps explose. Ma tête est vide. Je ne suis plus Anne, la femme, la cadre, la mère. Je ne suis qu’une chienne à quatre pattes sur un parking, ouverte, remplie, détruite, avilie, mais tellement vivante, brûlante.
Je me répète une dernière fois, comme pour sceller ma vérité :
Agenouillée. Gueule pleine. Foutre dégoulinant.
Et je jouis. Intensément. Violemment. Hors de tout repère. Je m’épave sur le sol froid, un regard à mon Maitre, ses yeux brillent, il est fier de moi. Il me tend la main, m’aider de redresser, il m’enlace. Voilà, ça y est. J’ai sombré. Je suis là où j’ai toujours voulu être. Je suis éreinté. Je pourrais dormir 24h00. J’ai tout oublié. Je suis là, brulante, j’ai froid, j’ai envie de mon Maitre. Son regard me transporte, je suis fière. Je suis à ma place. Je suis bien.